M. Geithner était cité parmi les deux grands favoris pour le poste, à côté de l'ancien secrétaire au Trésor Lawrence Summers.
Ce haut fonctionnaire de 47 ans connaît bien le Trésor pour y avoir
travaillé de 1988 à 2001. La perspective de sa nomination a été saluée
par une hausse de 6,54% à Wall Street, où l'on notait que M. Geithner
connaissait intimement le fonctionnement des marchés de par ses
fonctions à New York.
La nomination d'Hillary Clinton au poste de secrétaire d'Etat est quant
à elle "sur les rails" et devrait intervenir après les congés de
Thanksgiving à la fin de semaine prochaine, selon l'entourage de Barack
Obama.
En devenant le visage de la politique étrangère des Etats-Unis,
l'ancienne Première dame ajouterait un chapitre passionnant à la saga
de la famille Clinton au pouvoir et donnerait du poids au cabinet de
Barack Obama. Mais, craignent certains, elle apporterait aussi une dose
d'intrigue.
La nomination de Mme Clinton, battue par Barack Obama lors des
primaires démocrates, était sujette à d'intenses spéculations depuis
qu'elle a été reçue à la mi-novembre par Barack Obama en son fief de
Chicago.
Selon l'édition en ligne du New York Times, qui cite des sources
proches de l'ex-Première Dame, Mme Clinton a accepté l'offre de son
ancien rival.
"Elle est prête", a déclaré un de ses confidents, précisant qu'elle a
pris sa décision après un nouvel entretien avec le président élu. Mais
un de ses proches a déclaré à l'AFP que les informations du New York
Times étaient prématurées.
Les dernières entraves semblent avoir été levées après que son mari,
l'ancien président Bill Clinton, a offert de soumettre ses activités
internationales à un examen éthique et d'identifier les donateurs de sa
fondation pour éviter les conflits d'intérêts.
Le diplomate en chef de l'Union Européenne, Javier Solana, a estimé
vendredi à Washington que la nomination de Mme Clinton serait "très
bien reçue" à l'étranger. "C'est une forte personnalité", a ajouté M.
Solana. "C'est une personne adéquate pour ce rôle: elle est capable,
elle a de l'expérience, elle est connue".
M. Obama, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, continue de former le reste de son cabinet.
Son équipe chargée de la sécurité nationale doit encore être complétée.
Parmi les dernières spéculations, la nomination de James Jones, ancien
général et ancien commandant de l'Otan, au poste de conseiller à la
sécurité nationale, était évoquée par la chaîne ABC News.
James Jones est respecté par le Congrès, aussi bien chez les démocrates
que les républicains, et Barack Obama pourrait avoir besoin de son
expertise concernant la guerre en Afghanistan, dont il a promis de
faire une de ses priorités.
Le secrétaire à la Défense de George W. Bush, Robert Gates, pourrait quant à lui conserver son poste.
En revanche, certaines nominations semblent bouclées. L'ancien leader
de la majorité démocrate au Sénat Tom Daschle devrait occuper le poste
de secrétaire à la Santé, Janet Napolitano, qui gouverne l'Arizona,
deviendrait secrétaire à la Sécurité intérieure et Eric Holder, ancien
membre de l'administration Clinton, secrétaire à la Justice.
Lexpress