lundi, 21 avril 2008 05:38

La France accroît son soutien financier au Maroc

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Sept mois après la visite de Nicolas Sarkozy au Maroc, François Fillon était en fin de semaine à Rabat pour coprésider le neuvième séminaire gouvernemental franco-marocain, mais également la tenue d'une réunion du Groupe d'impulsion économique franco-marocain (GIEFM) mis en place il y a quelques années par Dominique de Villepin. Cette visite a été l'occasion pour le Premier ministre et ses interlocuteurs marocains de concrétiser les engagements pris lors de la visite du président français.

 « Il y a une relation entre le Maroc et la France extrêmement forte depuis très longtemps, mais Nicolas Sarkozy a voulu l'amplifier », a déclaré François Fillon à son arrivée. Et de préciser que ce voyage avait pour but d'« enclencher » les projets et les engagements pris en octobre pendant la visite présidentielle, laquelle avait été marquée par l'annonce de 3 milliards d'euros de contrats commerciaux, dont la construction d'une ligne TGV entre Casablanca et Tanger.

Développer la formation
La France a ainsi décidé de débourser près de 75 millions d'euros pour permettre la réalisation des études de faisabilité de ce TGV (projet dont le coût est estimé à 2 milliards d'euros). Un prêt de 150 millions d'euros est destiné aux rames du futur tramway de Rabat, dont le contrat du même montant remporté par Alstom a également été paraphé, tandis que l'Agence française de développement (AFD) a signé plusieurs conventions de prêt pour financer de futurs projets dans l'assainissement des eaux usées d'Agadir, la distribution d'électricité ou bien la formation professionnelle. Dans ce dernier domaine, « il faut résoudre le problème central des ressources humaines au Maroc, à travers le développement de la formation professionnelle », a souligné Jean-René Fourtou, président du conseil de surveillance de Vivendi et coprésident du groupe d'impulsion. Autant de projets qui doivent permettre de donner un léger coup d'accélérateur à des relations franco-marocaines déjà dynamiques, mais qui donnent quelques signes de faiblesse. En 2007, la France a certes conservé son rang de premier fournisseur du Royaume (avec 3,3 milliards d'euros d'exportations), mais sa part de marché s'est repliée : elle a atteint 15,8 %, contre 17,6 % en 2006. Une érosion qui a touché d'autres fournisseurs du Maroc (notamment l'Espagne, l'Arabie saoudite ou l'Italie) mais épargné l'Allemagne, les Etats-Unis, la Russie ou la Chine dont l'influence grandit dans le pays.

La visite du Premier ministre français a bien sûr laissé une grande part aux questions relatives au projet d'Union pour la Méditerranée et au statut privilégié avec l'Union européenne souhaité par Rabat et soutenu par Paris. « Au-delà de l'accord d'association avec l'UE, le royaume a pour dessein, dans le cadre de la politique de voisinage et des perspectives ouvertes par le projet d'Union méditerranéenne, d'arrimer encore plus étroitement le Maroc à l'UE », a d'ailleurs expliqué le Premier ministre marocain Abbas El Fassi.

Lesechos

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