Développer la formation
La France a ainsi décidé de débourser près de 75 millions d'euros pour permettre la réalisation des études de faisabilité de ce TGV (projet dont le coût est estimé à 2 milliards d'euros). Un prêt de 150 millions d'euros est destiné aux rames du futur tramway de Rabat, dont le contrat du même montant remporté par Alstom a également été paraphé, tandis que l'Agence française de développement (AFD) a signé plusieurs conventions de prêt pour financer de futurs projets dans l'assainissement des eaux usées d'Agadir, la distribution d'électricité ou bien la formation professionnelle. Dans ce dernier domaine, « il faut résoudre le problème central des ressources humaines au Maroc, à travers le développement de la formation professionnelle », a souligné Jean-René Fourtou, président du conseil de surveillance de Vivendi et coprésident du groupe d'impulsion. Autant de projets qui doivent permettre de donner un léger coup d'accélérateur à des relations franco-marocaines déjà dynamiques, mais qui donnent quelques signes de faiblesse. En 2007, la France a certes conservé son rang de premier fournisseur du Royaume (avec 3,3 milliards d'euros d'exportations), mais sa part de marché s'est repliée : elle a atteint 15,8 %, contre 17,6 % en 2006. Une érosion qui a touché d'autres fournisseurs du Maroc (notamment l'Espagne, l'Arabie saoudite ou l'Italie) mais épargné l'Allemagne, les Etats-Unis, la Russie ou la Chine dont l'influence grandit dans le pays.
La visite du Premier ministre français a bien sûr laissé une grande part aux questions relatives au projet d'Union pour la Méditerranée et au statut privilégié avec l'Union européenne souhaité par Rabat et soutenu par Paris. « Au-delà de l'accord d'association avec l'UE, le royaume a pour dessein, dans le cadre de la politique de voisinage et des perspectives ouvertes par le projet d'Union méditerranéenne, d'arrimer encore plus étroitement le Maroc à l'UE », a d'ailleurs expliqué le Premier ministre marocain Abbas El Fassi.
Lesechos