mercredi, 23 avril 2008 12:21

Sa Majesté le Roi lance le Plan Maroc Vert

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Baptisé «Plan Maroc Vert», le programme de relance de l’agriculture marocaine vise d’atteindre un PIB supplémentaire de 70 à 100 milliards de dirhams.


Plan Maroc Vert. C’est  le nom que porte la nouvelle stratégie agricole  marocaine qui se veut un programme de relance ambitieux, mais pragmatique. Et c’est devant SM le Roi Mohammed VI et SAR le Prince Moulay Rachid que Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime, a présenté hier les grandes lignes de cette stratégie financée par le Fonds Hassan II pour le développement économique et social.


Plan Maroc Vert vise à atteindre un PIB supplémentaire de 70 à 100 milliards de dirhams dans les 10 à 15 années à venir.
En effet, six  idées ont été retenues pour fonder le «Plan Maroc Vert».  «Tout d’abord, une conviction claire: l’agriculture peut et doit être le principal moteur de croissance de l’économie nationale sur les 10-15 prochaines années, avec des impacts colossaux en terme de croissance du PIB, de création d’emplois, d’exportation et de lutte contre la pauvreté, à condition qu’un réel volontarisme s’affirme en terme d’objectifs et de moyens. L’agriculture est l’actif stratégique dont nous avons besoin pour gagner les points de croissance qui nous manquent », a souligné M. Akhannouch. La deuxième idée est basée sur le fait que «l’agriculture doit être pour tous».
«Le Maroc se doit néanmoins de traiter le problème de fond de l’agriculture : la faiblesse du tissu des acteurs, autour de modèles d’agrégation innovants, en suivant des exemples qui ont fait leurs preuves à l’international et au Maroc. Sans ce travail de régénération du tissu, aucune réforme de fond n’est possible», a jouté M. Akhannouch. La quatrième idée du «Plan Maroc Vert» est relative aux modes de financements. En effet,  au centre de l’équation se trouve l’acte d’investissement privé, accompagné si nécessaire de l’aide publique. «Au final, l’agriculture est une activité économique comme une autre. Ce qui fait la différence entre une agriculture qui crée de l’emploi et de la valeur et une agriculture à faible valeur ajoutée, c’est l’investissement», note-t-il. Il est question de déclencher une nouvelle vague d’investissement massive  de 10 milliards de dirhams par an, autour de nouveaux investisseurs nationaux et internationaux entrant dans le secteur, avec des investissements créés autour de projets d’agrégations gagnant-gagnant. Dans cette perspective, on parle d’approche «transactionnelle» qui doit être utilisée, autour de la mise en oeuvre concrète, sur le terrain, de 1.000 à 1.500 projets définis sur la base d’un modèle économique ciblé. A ce titre, il est possible de répliquer en partie le processus réussi de privatisation des terres de la SODEA-SOGETA. «Tout cela doit être fait en gardant en tête qu’aucune filière n’est condamnée au Maroc. Toutes les filières peuvent et doivent réussir. Il s’agit de donner aux acteurs le maximum de chances de réussir cette mutation sans dogmatisme et en faisant confiance aux acteurs du marché pour ce développement», selon le ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime. Cette stratégie est articulée autour d’une approche globale touchant l’ensemble des acteurs selon leurs objectifs propres. Il s’agit de  deux piliers essentiels permettant de toucher un maximum d’exploitants, tant les acteurs modernes, que la petite agriculture.
L’objectif du pilier I est de développer une agriculture performante, adaptée aux règles du marché, grâce à une nouvelle vague d’investissements privés, organisés autour de nouveaux modèles d’agrégation équitables. Dans cette stratégie, le pilier II est de développer une approche orientée vers la lutte contre la pauvreté, en augmentant significativement le revenu agricole des exploitants les plus fragiles, notamment dans les zones périphériques (par exemple en bour défavorable). Ce Plan Maroc Vert est sous tendu par un socle qui doit permettre la réussite des deux piliers essentiels.
Il s’agit d’un bloc de réformes du cadre sectoriel (foncier, politique de l’eau, fiscalité, etc.) et d’une composante de réforme institutionnelle du ministère de l’Agriculture lui-même.

Aujourdhui Le Maroc
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