Des ambassadeurs des pays de l'UE et le chef de la délégation de la Commission européenne au Maroc ont effectué, mercredi, une visite dans la région de Meknès-Tafilalet où ils ont rencontré les représentants des autorités locales et les opérateurs économiques des secteurs agricole et agro-industriel.
Le choix de Meknès Tafilalet répond au souhait de l’ensemble des
ambassadeurs de l’UE de se rendre dans cette région, dont le
développement économique et social est un enjeu essentiel, a indiqué
lors d’une conférence de presse à cette occasion, M. Jean-François
Thibault, ambassadeur de France qui conduit cette délégation, en tant
que représentant au Maroc du pays assurant la présidence du conseil de
l’UE.
Cette visite à Meknès montre l’intérêt porté par certains pays membres
de l’UE à la région Meknès Tafilalet, qui de par son positionnement
géographique, son patrimoine historique, culturel et archéologique, ses
richesses minières, ses ressources hydriques, la diversité de son
climat et la qualité de son terroir, est une région qui regorge des
potentialités à mettre en valeur par un partenariat raisonné et
durable, a ajouté le diplomate français.
Ce déplacement dans la région Meknès-Tafilalet est également une
occasion pour engager une réflexion notamment sur les perspectives de
développement de l’agriculture et des agro-industries à l’heure du
lancement du Plan Maroc Vert, ont fait savoir plusieurs membres de
cette délégation,.
Il s’agit notamment de dégager, ont-ils précisé, quelques grands axes
de l’orientation de la consommation alimentaire entre alimentation
traditionnelle et occidentalisation, réfléchir à l’expérience marocaine
en termes de partenariats et à l’apport que peuvent avoir les
entreprises européennes dans ce domaine, ainsi que l’examen des clés
d’un développement raisonnée et durable.
Les diplomates ont, par la suite, évoqué les possibilités et les
opportunités qu’offre la région dans les domaines de l’industrie et de
l’éducation/formation, à la faveur d’une dynamique industrielle,
notamment à Meknès qui abrite un tissu industriel varié et en pleine
expansion.
Les industries agro-alimentaires, du textile et du cuir, de la chimie
et para-chimie et du bois sont des domaines sur lesquels il est
opportun de réfléchir pour l’approfondissement du partenariat
fructueux, ont-ils ajouté.
La formation occupe aussi une importance dans le domaine de la
coopération Maroc-UE. D’où l’intérêt de la contribution de l’Union
Européenne par son projet d’appui au développement de la formation
professionnelle dans les secteurs du tourisme, du textile et des
nouvelles technologies de l’information et de communication a ajouté,
de son côté, M. Bruno Dethomas, Ambassadeur, Chef de la délégation de
la Commission européenne au Maroc.
Il a précisé que la contribution européenne à ce projet (2003-09), qui
est de l’ordre de 50 millions euros, bénéficie à tous les instituts de
formation du Royaume, dont l’Institut Supérieur du Tourisme et de
l’Hôtellerie (ISTH) de Meknès.
MAP