Ce projet, qui coûte la bagatelle de 830 millions de DH, a bénéficié du
support financier du Fonds national de développement du sport, alimenté
par le budget général de l’Etat et les collectivités locales. Cette
année, le Fonds Hassan II pour le développement économique et social a
contribué financièrement à hauteur de 100 millions de DH. Une
contribution identique est programmée pour l’année 2009. Au total, les
crédits délégués jusqu’à présent s’élèvent à plus de 657 millions de
DH. Début 2008, il y a eu du retard dans l’avancement des travaux du
projet qui n’ont pas respecté le planning tracé au départ. Du reste,
quelques entreprises ont même envisagé de quitter le chantier pour
cause de retard de paiement. Mais elles sont finalement restées.
Lancée en septembre 2003, la réalisation du stade de Marrakech devra
s’achever fin 2010. Erigé sur une superficie de 57 hectares, le projet
comprend un stade principal et un stade annexe destiné aux
entraînements. D’une capacité de 45.240 places dont 36.300 couvertes,
le stade principal comporte une piste d’athlétisme de 8 couloirs, 200
places pour la tribune royale, 600 pour la tribune d’honneur, 1.130
pour les médias, 700 pour les handicapés et 42.610 places destinées au
public. Quant au stade annexe, il sera doté d’une aire d’athlétisme de
6 couloirs. Sa capacité totale est de 5.000 places. Répondant aux
normes internationales les plus sévères en matière de football ou
d’athlétisme, le stade de Marrakech est en mesure d’abriter des
compétitions nationales et internationales de très haut niveau. Ce type
de projets nécessite un entretien régulier et coûteux. Avec seulement
des activités sportives, il semble difficile de garantir l’entretien du
stade. Pour cela, la dimension culturelle ne doit pas être écartée. Le
stade doit aussi être ouvert aux grandes manifestations culturelles et
ce, dans le but de générer de fortes recettes permettant de financer
les coûts de son entretien.
Le stade de Marrakech aura des «remparts» et des tours avec des
caractéristiques de l’ancienne muraille de la ville rouge. L’impact, en
termes d’emploi direct, est important. Le chantier aboutira, en fin de
travaux, à la création de 700.000 journées de travail.
Outre la contribution au développement de l’infrastructure nationale,
le stade Marrakech va générer des avantages indirects: dynamisation du
secteur des travaux publics et de l’industrie liée à ce secteur,
réalisation en groupes de lots séparés pour permettre aux entreprises
marocaines d’accéder à ce genre de marchés et rehaussement du niveau de
technicité des entreprises marocaines.
Leconomiste