Dans un entretien diffusé par le quotidien "Al Hayat" dans son édition de samedi, M. Mezouar a qualifié ce taux de "l'un des meilleurs au monde".
Il a affirmé que la croissance pourrait même atteindre 5,7 %, à la faveur de la nette amélioration de la récolte céréalière qui a insufflé une forte dynamique à l'économie, la hausse de la demande de la consommation intérieure à près de 7% du produit intérieur brut et l'adoption d'une politique ambitieuse en matière d'investissements publics avec une enveloppe de 135 milliards de dirhams, dont la moitié a été dépensée au cours des 4 premiers mois de l'année.
La Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) ont salué les résultats de l'économie marocaine qu'ils ont considérés comme faisant partie des économies émergentes les moins touchées par la crise économique internationale, puisque elle a pu maintenir un taux de croissance de 5% du PIB durant les dernières années, a-t-il rappelé.
Le ministre marocain a souligné que le Maroc est touché par la crise économique internationale qui affecte les pays de l'Union européenne (UE), principal marché du Maroc avec 66% des échanges commerciaux (32 milliards d'Euro).
"La crise du chômage dans les pays de l'UE a eu des effets négatifs sur les conditions sociales des émigrés et leurs transferts d'argent", a-t-il précisé, estimant qu'il faut entre 2 à 3 ans pour venir à bout de cette crise, car "le chômage est devenu une problématique structurelle internationale à moyen terme dont personne ne peut prédire l'issue".
Le gouvernement s'attèle actuellement à préserver les opportunités d'emploi dans les secteurs menacés, en tête desquels figurent les industries d'exportation et le tourisme et à soutenir les entreprises et secteurs affectés pour empêcher le licenciement des ouvriers, a-t-il expliqué.