jeudi, 21 mai 2009 14:38

Les effets du blanchiment sur l'économie Spécial

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Le blanchiment de l’argent désigne le processus visant à réinjecter dans l’économie légale les profits provenant des trafics illicites. C’est parce qu’elles parviennent à blanchir les revenus des activités illicites que les organisations criminelles prospèrent. Dans un contexte bancaire et financier mondial marqué par une forte dématérialisation, les réseaux du crime organisé ne peuvent jouir des profits des trafics qu’à la condition de transformer les espèces qu’ils retirent de leurs activités en jeux d’écritures bancaires et comptables.
Les organisations criminelles sont obligées de blanchir l’argent sale parce qu’elles ne peuvent pas disposer, en l’état, des masses de capitaux réunis. Ainsi, le blanchiment n’est pas une branche de l’activité des organisations criminelles. Il est la condition sine qua non de leur pérennité.

Le blanchiment est conçu sur le modèle d’une véritable industrie à l’échelle planétaire. Il utilise des passeurs, des hommes de main, des centaines d’avocats d’affaires, des hommes politiques, c’est-à-dire un ensemble de compétences qui intervient d’un bout à l’autre de la chaîne de recyclage avec pour seul objectif que cet argent sente bon l’honorabilité
Le chiffre d’affaires annuel de l’économie criminelle nourrie par les trafics illicites tels que celui de stupéfiants, d’êtres humains, d’animaux, d’armes, de produits pharmaceutiques frelatés, de la contrefaçon, d’alcool, de tabac, etc, dépasse 1000 milliards de dollars. La caisse noire s’enrichit chaque année d’au moins 100 milliards de dollars dans un contexte de mondialisation où les économies nationales sont prises dans une dynamique de globalisation de l’information, du commerce et de la finance, et où l’entrecroisement des flux transnationaux et de centres de décision conduisent à un marché unique des flux de marchandises et de capitaux.
Bien sûr, plusieurs facteurs ont facilité le blanchiment. Nous citons : le secret bancaire érigé en règle sacro-sainte auquel s’ajoute l’existence des paradis fiscaux ; la faiblesse de contrôle sur les établissements financiers ; l’absence de lois dissuasives en la matière ; la faiblesse de la coopération internationale ; la disponibilité des moyens de communication et des informations sophistiquées.
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