dimanche, 13 décembre 2009 18:29

Bientôt des investisseurs étrangers dans le secteur du logement social Spécial

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Une première! Bientôt des investisseurs étrangers dans le secteur du logement social. Le holding d’aménagement Al Omrane vient de lancer, pour la première fois, un appel d’offres international. La dernière fois où le Maroc l’a fait date du temps où Mourad Chérif était ministre de l’Habitat. Mais l’objet de l’actuel appel d’offres porte sur la construction de logements à 140.000 DH, de logements sociaux et des équipements socio-collectifs nécessaires. Le programme, dont la première tranche porte sur 107 hectares, vise également la réalisation de logements pour la classe moyenne.

L’objectif inavoué est de tirer l’immobilier vers le haut. Et pourquoi pas les prix vers le bas. Le logement social à 140.000 DH, rappelons-le, a été longtemps le parent pauvre du secteur de l’immobilier. En cause, la suppression des incitations fiscales. D’ailleurs, depuis 2008, le logement social est en panne. Depuis, aucune convention n’a été signée. «Nous avons constaté un glissement d’intérêt des promoteurs immobiliers vers d’autres segments de logements. Or, l’Etat a l’obligation de produire le plus grand nombre de logements possible. Il ne peut donc se priver de faire appel à des opérateurs étrangers s’ils sont compétitifs», confirme à L’Economiste Ahmed Taoufik Hejira, ministre de l’Habitat. Le ministre se déclare tout de même «convaincu que le secteur privé national, qui a atteint un niveau de professionnalisme remarquable, peut être aujourd’hui compétitif. Mais, que le meilleur gagne! Et vive la concurrence!»
L’appel d’offres international (numéro HAO 590811) porte sur la construction de logements sociaux à Sahel Lakhyayta, dans la banlieue sud de Casablanca. Ce projet n’exclut pas pour autant les opérateurs nationaux. Toutefois, l’arrivée dans le secteur d’investisseurs étrangers risque de chambouler les schémas de travail. Il s’agit donc d’une véritable mise à l’épreuve des professionnels nationaux. Le test ne se limitera pas au seul critère du prix. Il tiendra surtout compte du niveau de compétitivité et du professionnalisme à la fois des architectes, des bureaux d’études et de contrôle, des entreprises et des promoteurs immobiliers eux-mêmes.
Du côté de la tutelle, l’on affirme que les investisseurs étrangers pourraient, par exemple, faire appel à leurs propres architectes ou à leurs propres ingénieurs. Autre nouveauté de cet appel d’offres, la fixation d’un prix de référence valable pour tous, soit 600 DH/m2. Par conséquent, la compétition se jouera plutôt sur la base de la qualité des projets. Une commission interministérielle accordera une notation pour chaque soumissionnaire. Outre l’originalité des projets, la sélection tiendra notamment compte des références professionnelles et techniques, de la qualité urbanistique et architecturale, des délais proposés par les soumissionnaires…
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