Lors d'une conférence de presse le 1er septembre, elle a dénoncé le fait que ce visa lui ait été refusé "à cause d'une erreur commise (ndlr: par le consulat) et qu'il a refusé de rectifier".
La trentaine de personnes rassemblées mercredi devant l'ambassade ont scandé des slogans tels que "Le Marocain ne s'humilie pas", "Non à la hogra (l'humiliation) des visas, oui aux droits humains". Sur des pancartes brandies on pouvait lire : "Non au racisme, vive l'amitié des peuples français et marocain" ou encore "Pour vivre ensemble, non à l'assignation à résidence des peuples du sud".
"Nous protestons contre le système des visas, qui a conduit au drame ayant coûté la vie à Aïcha Mokhtari, a déclaré à l'AFP Mme Ryadi. Il s'agissait d'un cas humanitaire et on ne comprend pas pourquoi la France l'a rejeté". "Les Français, quand ils arrivent au Maroc, sont bien accueillis, alors que lorsque des Marocains veulent aller en France et (ailleurs) en Europe, ils sont humiliés" a-t-elle dit.
Le 1er septembre, l'ambassade de France à Rabat avait confirmé que Mme Mokhtari avait déposé une demande de visa en 2008. Ce dossier, a précisé l'ambassade, comportait "des insuffisances" qui ont été signalées à la famille qui "n'a pas répondu".
Selon l'ambassade, 152.000 visas -dont 427 visas médicaux- ont été accordés par la France en 2008, soit un taux d'acceptation de 86%. La France, précise-t-on, est le pays européen qui a délivré le plus de visas à des marocains en 2008.