démembrerait l’un des alliés les plus proches des Etats-Unis dans le
monde arabe et ferait avancer ses propres ambitions dans la région».
Notant que la loi, les coutumes et les pratiques internationales
reconnaissent l’autonomie comme une expression légitime du principe
d’auto-détermination, l’auteur de cette chronique, Bob Holley, qui est
directeur exécutif du Centre maroco-américain pour la politique (MACP,
basé à Washington), rappelle que les perspectives ne se sont guère
améliorées à la suite de ce quatrième round de négociations et met en
garde qu’«il est difficile de prévoir autre chose que la poursuite de
l’impasse dans ce problème vieux de trois décennies».
Il souligne que
non seulement cette question «continue à menacer l’intégrité
territoriale du Maroc, mais elle bloque également une coopération
régionale productive en Afrique du Nord où Al Qaïda profite de plus en
plus de l’instabilité locale pour s’assurer de nouvelles bases plus
meurtrières».
Mettant en exergue l’importance d’un «effort sérieux de
la part du conseil de sécurité», le chroniqueur souligne que
l’administration américaine «doit agir avec une plus grande
détermination pour faire promouvoir une initiative: de l’autonomie)
qu’elle a elle-même encouragée et considérée comme la seule avancée
raisonnable».
«Les Etats-Unis devraient signifier, aussi bien
publiquement qu’en privé, à l’Algérie et au Polisario que le soutien
américain pour une solution politique de compromis au problème du
Sahara est une décision politique soutenue par les Républicains et les
Démocrates et que le temps est venu d’adopter pour la région un avenir
basé sur le compromis et la coopération et non pas sur la confrontation
et les menaces de guerre», insiste M. Holley.
La chronique rappelle en
outre que la proposition d’autonomie soumise en avril 2007 a été
qualifiée de «sérieuse et crédible» par Washington qui a encouragé les
parties à «adopter l’initiative marocaine comme base pour négocier une
solution politique de compromis».