Il a, dans ce sens, cité une série de propos mensongers tenus par le dénommé Mohamed Khaddad, dans ses interprétations fallacieuses de la déclaration de M. Van Walsum, illustrant ainsi le professionnalisme des séparatistes en matière de mensonge pour tromper les séquestrés.

Dans ses propos, le dénommé Khaddad indique tantôt que le médiateur onusien "ne veut pas dire que ‘le choix de l'indépendance n'est pas réaliste', mais veut uniquement dire qu'il y a deux Etats qui s'opposent à l'indépendance du Sahara", et tantôt il argue que la déclaration de M. Van Walsum ne traduit pas l'avis du secrétaire général de l'Onu, M. Ban Ki-moon, et ce en dépit du fait que la porte-parole de ce dernier ait affirmé la semaine dernière le droit de M. Walsum d'exprimer son opinion sur cette question.

Evoquant les menaces brandies par le "polisario" de reprendre les armes contre le Maroc, M. Aba Ali a souligné que les séparatistes ne savent plus quelle voie suivre pour le règlement de la question du Sahara, en se prononçant quelques fois pour une solution pacifique et en menaçant de reprendre les armes quand la vérité éclate.

Il s'agit-là du sommum de la contradiction et du désarroi "des dirigeants du polisario" qui sont en réalité incapables de prendre des décisions sur un dossier qui se trouve entre les mains de l'Algérie, a-t-il estimé.

M. Aba Ali a, en outre, ajouté qu'après la déclaration de M. Van Walsum dans laquelle il souligne que certains pays voisins ne veulent pas que le problème soit résolu, l'Algérie s'est impliquée davantage dans la question du Sahara et a dévoilé sa véritable position vis-à-vis de ce conflit artificiel, relevant que les déclarations de certains responsables algériens et les campagnes de la presse pro-gouvernementale ont clairement montré qu'Alger est l'acteur principal dans ce conflit avec le Maroc et que le "polisario" ne constitue dans cette équation qu'une entité à la solde d'Alger.

Se prononçant sur la création, lundi, par l'Algérie d'un bloc parlementaire africain pour "la décolonisation au Sahara", M. Aba Ali a fait remarquer que cette nouvelle manœuvre intervient également après la déclaration de M. Van Walsum que l'Algérie et l'Afrique du sud n'arrivent pas à admettre, précisant que Pretoria a des intérêts purement mercantiles dans la région.

A la veille de la réunion du Conseil de sécurité de l'Onu, a-t-il noté, Alger et Pretoria ont hâté la création de ce groupement comprenant quatre pays, en plus des deux instigateurs, rappelant que l'Algérie mobilise depuis plusieurs années des pays africains, dont le nombre est actuellement négligeable, pour faire adopter ses positions hostiles au Maroc.

Il s'agit d'une autre manœuvre qui relève de la culture de la guerre froide, où les dirigeants algériens continuent d'exceller, malgré le changement profond qu'a connu la carte politique mondiale au cours des deux dernières décennies, a fait savoir M. Aba Ali. 
   

MAP