Plusieurs axes de réflexion sont au menu de ces assises organisées par le ministère marocain du Sport, notamment le public et le sport, les plans d'action, la promotion du sport, la gouvernance, le système de formation et le renforcement du financement du sport.
La séance d'ouverture a été marquée par un message du Roi Mohammed VI aux participants dans lequel le souverain a appelé à la mise en place d'un dispositif « moderne et efficace de régulation du secteur sportif reposant essentiellement sur la restructuration du paysage sportif national et la mise à niveau des organisations sportives dans la perspective de leur professionnalisation ainsi que la démocratisation des instances chargées de leur gestion ».
Mohammed VI s'est dit indigné par le fait que le sport « est en train de s'enliser dans l'improvisation et le pourrissement, et qu'il est soumis par des intrus à une exploitation honteuse pour des raisons bassement mercantilistes ou égoïstes ».
« Ces assises se tiennent dans une conjoncture marquée par une sourde inquiétude qu'ont suscitée chez l'opinion publique nationale les vicissitudes et les fluctuations que connaissent les sports nationaux en général, et qui se traduisent par des résultats aussi maigres que décevants », a relevé le Roi du Maroc.
Un appel a été lancé par la haute autorité du pays pour remédier aux défaillances en procédant à « une révision du mode de gouvernance en vigueur actuellement, dans la gestion des fédérations et des clubs » ainsi que « l'élaboration d'"une stratégie nationale multidimensionnelle, pour remettre d'aplomb ce secteur vital ».
Ces assises se tiennent alors que le sport marocain passe une « traversée de désert », relève-t-on .
Dans les derniers Jeux olympiques de Pékin , le Maroc s'est contenté de deux médailles (une d'argent et une deuxième de bronze) alors qu'à la dernière Coupe d'Afrique des Nations de football (CAN 2008) au Ghana, « les Lions de l'Atlas » étaient éliminés dès le premier tour.
Les milieux sportifs du pays évoquent surtout « une véritable navigation à vue » du secteur appelé pourtant à s'ériger en « un levier de développement ».
APA