Le sport a été hier au
menu de la Chambre des Représentants où la ministre de la Jeunesse et
des Sports, Nawal Moutawakil, a été interpellée par les députés de
divers groupes sur les suites des Assises nationales du sport, tenues
fin octobre pour arrêter les mesures de mise en œuvre d’une vraie
politique de développement du sport.
Les élus de la nation n’ont
pas manqué de rappeler l’état de délabrement dans lequel se trouve le
sport national qui vient de connaître d’autres manifestations de crise,
juste après la tenue de ces Assises, avec le scandale de l’arbitrage
aux championnats du Maroc de football et l’incompréhensible forfait du
club de Laâyoune, la Jeunesse Al Massira, en plus du triste spectacle
des règlements de comptes dont la Fédération Royale Marocaine
d’Athlétisme est le théâtre avec le bras de fer opposant le nouveau
directeur technique national, Saïd Aouita, et un groupe d’athlètes de
haut niveau, dont la championne Hasna Benhassi. Ils se sont interrogés
sur les mesures prises concrètement pour amorcer le décollage réel du
sport.
Dans une longue intervention, la ministre a donné les grandes
lignes adoptées par les Assises concernant les divers domaines
d’organisation de l’activité sportive, avec les recommandations
arrêtées au niveau du volet juridique, de la gestion et du contrôle, de
la démocratisation des structures, rappelant qu’une véritable politique
nationale du sport incombe à l’ensemble des intervenants (associations,
fédérations, communes…).
Dans leurs répliques, les députés ont tenu
à mettre en exergue la différence entre l’engagement verbal de la
ministre et la réalité des décisions prises concrètement qui
n’apportent aucun changement par rapport au passé.
Les députés ont
demandé l’établissement d’un calendrier clair et précis pour la mise en
œuvre des recommandations des Assises avec un engagement réel au niveau
du gouvernement, notamment en ce qui concerne le budget qui, selon eux,
reste dérisoire.
Dans sa réponse aux députés, Nawal Moutawakil a
reconnu que le sport connaît réellement une crise qui a besoin d’être
traitée à partir de la réflexion menée lors des Assises par des
spécialistes de divers secteurs, rappelant que ces assises ont été
longuement préparées durant plusieurs mois.
Elle a confirmé la
constitution d’une commission de suivi des recommandations des Assises
dont le siège sera le ministère de la Jeunesse et des Sports et
regroupant des intervenants divers. A suivre, donc !
Al Bayane