La première journée de cette rencontre sera consacrée à la présentation
de la situation mondiale de l’oléiculture par un représentant du
Conseil oléicole international (COI) et des expériences de certains
pays méditerranéens, dont l’Algérie, la Tunisie, le Maroc et l’Italie.
Quant à la deuxième journée de la rencontre, elle sera consacrée à
l’aspect technique et industriel (transformation, conditionnement) de
cette filière ainsi qu’à la présentation du projet de labellisation de
l’huile d’olive algérienne.
Ce forum devrait aussi être mis à
contribution pour tracer les contours d’une organisation
professionnelle de la filière oléicole.S’agissant du développement, de
l’organisation et de la modernisation de la filière, les Algériens
essayeront de bénéficier de l’expérience des autres pays notamment en
matière de «développement de l’oléiculture en intensif et de
l’organisation de l’interprofession», explique le directeur de
l’Institut technique de l’arboriculture fruitière et de la vigne
(ITAF), Mahmoud Mendil. En matière d’intensification, qui nécessite des
techniques spécifiques, l’Algérie a quadruplé sa capacité en passant de
100 plants/hectare (ha) durant l’année 2000 à 400 plants/ha
actuellement. La filière oléicole nationale a déjà bénéficié d’un
programme portant sur le développement de l’oléiculture en intensif
(2006-2008), suivi d’un deuxième s’étalant sur 2009-2014. Le premier a
concerné 15 wilayas de la steppe et de la région présaharienne.
Quant
au deuxième programme, il porte davantage sur le soutien technique de
la filière allant de la production des plants jusqu’à la plantation en
passant par les équipements de production, de stockage au niveau des
moulins et des coopératives. L’objectif est d’arriver à planter 500 000
ha d’oliviers d’ici à 2014 contre 300 000 ha actuellement et 165 000 ha
en 2000. Pour ce faire, les parties chargées de la réalisation de ce
programme, dont l’ITAF qui assure la coordination technique pour le
développement de l’oléiculture, ont défini deux exploitations dites «de
référence» par wilaya ayant pour objectif de participer à la
vulgarisation de proximité.
Rappelons que l’Algérie consomme 500 000
tonnes d’huiles par an, dont 10% d’huile d’olive. La production d’huile
d’olive est passée de 19 000 tonnes en 1997 à 35 000 tonnes en moyenne
durant ces dix dernières années.
La campagne 2008/2009, qui tire à sa fin, a enregistré une production
record de 56 201 tonnes d’huile d’olive. En matière de production,
l’Algérie vient en 5ème position au niveau méditerranéen après
l’Espagne, l’Italie, la Grèce et la Tunisie.
La tribune