Vu leur vif intérêt pour la sécurité, toutes ces parties ont rejoint les politiques et programmes prônés dans le pays par les pouvoirs publics. Elles ont ainsi mis en place des collectifs pour fonctionner en réseau.
Des programmes ont été élaborés et des engagements ont été pris pour promouvoir une véritable culture de la sécurité au sein de la profession aussi bien en matière de sécurité des personnes que de respect de la réglementation.
La nécessaire prise en compte de la sécurité et la conscience partagée des risques et des moyens de les prévenir, ne pouvant se faire sans l’adhésion de tous et l’engagement concerté et effectif des parties prenantes, les cimentiers et leurs partenaires ont engagé un travail en commun dans différents champs d'actions visant à :
• Constituer les conditions d'un engagement à formaliser dans le cadre d’une Charte,
• Développer systématiquement l'analyse des risques et en tenir compte pour la prévention,
• Mettre en place les équipements et les dispositifs techniques pour assurer la sécurité que nécessitent les différents types de travaux et de risques,
• Mettre en place des formations adaptées aux besoins en sécurité,
• Développer des actions de sensibilisation à même d’agir sur les comportements,
• Mettre en place des systèmes de management de la sécurité soucieux d'inscrire les performances sécurité dans le sens d'une amélioration continue.
Le séminaire organisé par les cimentiers et leurs partenaires avait ainsi pour objectif :
• Le partage d'expériences dans ces différents domaines et la diffusion des bonnes pratiques s'appuyant sur des modèles qui ont fait leurs preuves ailleurs,
• L’alignement, sur des standards toujours plus exigeants en matière de sécurité,
• L’ancrage progressif d’une culture de la sécurité dans l'industrie de la construction.
Saad Sebbar, Administrateur Directeur Général de Lafarge Maroc et Vice-Président de l’Association Professionnelle des Cimentiers, qui présidait cette rencontre, a mis l’accent de son côté sur la nécessaire implication du management des entreprises partenaires au plus haut niveau. Un tel engagement des entreprises sous-traitantes, nécessaire pour implanter une véritable culture de la sécurité, ne signifiait pas un transfert de responsabilité de la part des cimentiers, mais un partage de responsabilité. Il a cité en exemple, le travail, réalisé en partenariat avec le Ministère de l’Equipement, le CNPAC et les transporteurs ciments pour respecter le Poids Total en Charge et qui a porté ses fruits : le transport affrété par les cimentiers respecte à la lettre le nouveau code.
Il a aussi appelé à un élargissement du Collectif sécurité mis en place pour assurer un meilleur partage d’expériences et des bonnes pratiques, lequel appel a tout de suite été suivi de l’adhésion de la LYDEC, de la FMC et de l’EHTP.
Le séminaire a permis des échanges sur l’expérience et les difficultés effectives que posait la mise en place des techniques et des modes de management propres à développer des comportements responsables et à donner véritablement corps, dans le quotidien, à une culture de la sécurité. Les expériences enregistrées, qui ont fait l’objet des interventions des différentes entreprises sous-traitantes, témoignaient d’un côté d’une spectaculaire réduction des accidents avec et sans arrêt, malgré la forte augmentation des heures travaillées et la multiplication des risques. Les différentes entreprises sous-traitantes, membres du Collectif qui sont intervenues (BUZZICHELLI, DLM STROC, SOGEA, TECTRA) et qui ont témoigné de leurs propres expériences en matière de gestion de la sécurité au sein de leurs entreprises respectives et leur plein engagement pour tendre vers l’objectif du zéro accident.
Conscients des difficultés pour aller au-delà de ce palier, au-delà des coûts économiques de la sécurité et surtout de la non-sécurité, l’ensemble des intervenants se rencontraient sur l’enjeu fondamental : le coût humain et social de la sécurité.