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samedi, 23 février 2008 15:17

Retourner vivre et faire carrière au Maroc!

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marcainbienvenueRetourner au Maroc après plusieurs années d'expérience en France, voilà une perspective qui en séduit plus d'un. Mais à une condition non négligeable : accepter de réduire son salaire, globalement de moitié ! Un sacrifice que tous ne sont pas prêts à consentir, semble-t-il.  En tous cas, c'est ce qui ressort des entretiens avec les officiels qui martèlent systématiquement : « qu'ils soient nés au Maroc ou en France, les ingénieurs d'origine marocaine sont les bienvenus chez nous », sourit Adil Douiri, le Ministre de l'Artisanat et de l'économie sociale, venu porter la bonne parole de l'offshore en France.

« Mais, prévient-il, les écarts de salaires sont importants et subsisteront ».

Il n'empêche : en France, les ingénieurs marocains subissent encore souvent les discriminations et peinent dans leur évolution. Au Maroc, ce plafond de verre se transforme en tapis rouge. Ils deviennent porteurs d'une connaissance indispensable. Sans compter que, comme dans toute nouvelle activité, de nombreuses places sont à prendre très rapidement.
Pour ce faire, les réseaux se multiplient. Dans la lignée de celui des anciens élèves des Insa, se sont créés des réseaux particulièrement opérationnels, tel Académia, dont le ministre Adil Douiri est co-fondateur et qui milite depuis 1997 en faveur du retour au Maroc des étudiants les plus brillants notamment par l'aide à l'insertion professionnelle. Tout un programme.
Et ce n'est pas tout : chaque année, le Forum Rhône-Alpes accueille le Carrefour Maghrébin, un salon de recrutement dédié aux entreprises maghrébines et surtout marocaines, en quête de profils de haut niveau résidant en France. Une occasion à ne pas manquer – la prochaine édition se tiendra les 7 et 8 mars prochains. « Nous avons lancé cette rencontre pour les étudiants d'origine marocaine, dont une grande partie souffre de discrimination en France. Le pays est en pleine évolution et de nombreuses évolutions leur sont offertes », explique Yasmina Benchekroun, étudiante de 21 ans en 4ème année de l'Insa Lyon et en charge de la communication du salon.

Alors c'est le moment de profiter de l'expansion exceptionnelle qui se déroule. D'autant que la relève ne tardera pas à prendre le relais. « C'est une grande chance pour moi de travailler dans une entreprise française : j'y apprends la rigueur, les méthodes de travail, la discipline, l'autonomie. Et nous voyons le client qui vient ici une fois tous les trois mois ». A 22 ans, le jeune Faris a été recruté à la sortie de son école d'ingénieur à Casa par GFI Maroc l'été dernier pour rejoindre la première équipe offshore du prestataire installé depuis plusieurs années au Maroc. Une aubaine. En quelques mois, la plate-forme offshore de GFI comptera plusieurs dizaines d'ingénieurs. Recrutés cette fois localement, puisque c'est bien le but de ces plates-formes.
Atout indéniable du Maroc sur le terrain de l'informatique : le pays entretient depuis longtemps une forte culture mathématique. Ses ingénieurs sont réputés pour leur grande qualité. Ajoutons à cela une motivation rare en Europe, et le cocktail produit des équipes particulièrement efficaces.

CasaShore: L'opportunité
C'est le moment où jamais pour partir ou retourner faire carrière au Maroc. Les SSII françaises s'y ruent depuis peu et comptent sur quelques managers pour lancer ou amplifier leurs opérations. Dans quelques mois, il sera probablement trop tard !


une veritable ruée sur CasaShore
« En 15 jours, j'ai recruté 16 personnes. Et ce n'est pas fini : nous serons une cinquantaine en fin mars. Il faut faire vite : nous ne savons pas ce qu'il adviendra au printemps! » un chef d'entreprise, patron de d'une nouvelle filiale marocaine de une petite SSII française, mène la création de son équipe tambour battant. Ce Marocain, qui a passé toute sa carrière en France, vient de rentrer au casa pour créer la nouvelle activité. Et il sait en effet que les mastodontes, notamment français, sont eux aussi en train de déferler sur le Maroc, et en particulier sur Casablanca, la capitale économique du pays. Car c'est bien une déferlante qui s'abat depuis peu sur le Royaume. Propulsé par une stratégie volontariste du gouvernement, le pays mène une course effrénée pour entrer dans la course … à l'offshore. « Casa deviendra le Bangalore des pays francophones », n'hésite pas à dire le directeur de “Investir au Maroc”, lors de sa tournée de communication en France en 2007.

Récupérer les déçus de l'Inde et autres destinations lointaines et anglophones ? Certes. Mais ce n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan de projets et de besoins des SSII françaises qui les poussent à venir s'installer au Maroc. « Les clients français préfèrent souvent les destinations francophones. Mais ce sont surtout les applications qui, pour nombre d'entre elles, ne méritent pas qu'on les traduise en anglais », explique Philippe Donche-Gay Directeur Général de Capgemini France. Les locaux de Casashore sont déjà réservés à 70% par Unilog, Cap Gemini, GFI, mais aussi BNP Paribas ou Axa… Et pour chacun d'entre eux, une surface d'au moins 1000 m² pour loger 150 personnes minimum. Soit le gabarit standard des centres de service, en France comme ailleurs.

Objectif annoncé de Capgemini : monter une équipe de 500 personnes dans les 3 ans. Rien à voir bien sûr avec les 10 000 ingénieurs de la SSII en Inde. Mais toutes proportions gardées, l'arrivée du leader français risque fort de créer un appel d'air conséquent, en termes de ressources. Car c'est bien là que le bât blesse. « Le point crucial qui a déterminé notre décision d'implantation au Maroc, c'est l'engagement du Royaume de tout faire pour accroître la quantité d'ingénieurs disponibles dans le pays », poursuit Philippe Donche-Gay.
Seuls 4400 jeunes sortent en effet des écoles d'ingénieurs chaque année au Maroc. Et tous ne se destinent évidemment pas à l'informatique. Le programme Emergence lancé par le gouvernement marocain, prévoit donc de porter ce chiffre à 10 000 jeunes diplômés à l'horizon 2012. Une sacrée révolution. Mais en attendant, une foire d'empoigne s'annonce …


CasaShore en Chiffres :
53 hectares : la surface du terrain qui accueille la plate-forme actuellement en construction, située sur la route reliant Casablanca à l'aéroport Mohammed V
60 000 emplois directs et indirects, toutes spécialités confondues (BPO, call centers, informatique, …)
Décembre 2007 : date de la livraison du premier lot
8 euros : prix du m² à CasaShore, plus avantages sociaux et fiscaux pour les entreprises
1500 euros : coût total du salaire d'un jeune diplômé (prélèvement des impôts à la source)
Tunisie Affaire

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