mardi, 14 octobre 2008 05:53

L'Union européenne a approuvé lundi à Luxembourg, l'octroi au Maroc d'un Statut avancé Spécial

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L'Union européenne a approuvé lundi à Luxembourg, l'octroi au Maroc d'un Statut avancé, une première au niveau européen, qui vient satisfaire le souhait du Royaume de disposer d'un statut intermédiaire entre celui de l'adhésion totale et celui de pays associé.
C'est une première en ce sens que l'union européenne n'a accordé un tel statut à aucun pays extra-européen, ce qui constitue une reconnaissance, partagée avec d'autres institutions internationales, des performances du Maroc en matière de démocratie, de droits de l'homme et en matière économique.

Cette reconnaissance aussi bien des institutions régionales qu'internationales, dénote de la confiance placée dans le Royaume qui est engagé depuis une dizaine d'années, sous le règne de S.M. le Roi Mohammed VI, dans un véritable challenge, aux plans politique et économique.

Un challenge qui s'est traduit notamment par la consolidation des droits de l'Homme, le renforcement du rôle de la femme, le lancement d'un vaste programme de lutte contre la précarité et la marginalisation, la libéralisation du paysage audiovisuel et le lancement de grands chantiers économiques.

Les réformes tous azimuts engagées par le Royaume ont, en effet, posé les fondements et assises solides d'une véritable relance aux plans économique, financiers et politique, plaçant le Royaume dans une position favorable pour absorber dans le court terme les chocs liés à la dégradation de l'environnement mondial et devenir un pilier de développement dans la région, selon des analystes.

Avec le statut avancé, qui projettera le Maroc et l'Union européenne dans une nouvelle phase de leurs relations privilégiées, l'expérience marocaine, en plus, d'être pionnière dans la région sud de la Méditerranée, pourrait inciter d'autres pays à emprunter la même voie à l'avenir, a estimé l'UE, lundi à Luxembourg, soulignant que le Maroc est aussi le pays "qui a fait beaucoup d'efforts, notamment en matière de réformes économiques, des droits de l'Homme et de gouvernance".

En effet, a souligné la Commissaire européenne des relations extérieures et de la politique de voisinage, Mme Benita Ferrero Waldner, le Statut avancé marque "notre appréciation pour les réformes qui ont été engagées et pour la bonne coopération bilatérale".

Pour preuve, le Maroc est considéré aujourd'hui comme "le pays de notre voisinage avec lequel l'Union européenne a les relations les plus étroites et les plus denses".

Cette relation touche aussi des "domaines plus complexes comme les questions stratégiques, la sécurité collective, la lutte contre le terrorisme, l'énergie, l'environnement, la gestion des flux migratoires ou encore la bonne gouvernance", fait-on observer.

Au moment où le monde subit les soubresauts de la crise économique, le Maroc fait figure d'exception, affichant une bonne santé et récoltant les fruits de la croissance, à la faveur des bons choix opérés, et ce, à tous les niveaux, font remarquer les analystes, pour lesquels le Maroc a gagné la confiance des milieux d'affaires nationaux et internationaux.

Ce constat sur les performances du Maroc a été émis aussi bien par la Banque mondiale que le FMI qui se sont félicités de la politique macro-économique suivie par le Maroc et de la pertinence de ses choix en matière de projets dans le domaine social et de développement humain.

Le Fonds monétaire international (FMI), depuis déjà quelques mois, soulignait "les progrès économiques solides enregistrés (à) ces dernières années, (à) qui font de ce pays un pilier du développement dans la région".

Dans ses conclusions préliminaires des consultations de 2008, le FMI avait en effet estimé que le Maroc continue de récolter les fruits des réformes accomplies, notamment la mise en œuvre de politiques économiques et financières saines. D'importants progrès ont été réalisés ces dernières années en matière de stabilité de l'environnement macro-économique, de résilience de l'économie aux chocs et de renforcement de la position budgétaire. Ces acquis placent les pouvoirs publics dans une position relativement favorable pour absorber dans le court terme les chocs liés à la dégradation de l'environnement mondial, et pour adopter les réponses de politique économique appropriées pour faire face à la hausse durable des cours des matières premières.

En effet, soulignait l'institution internationale, en dépit de l'environnement global plus difficile, l'activité économique devrait demeurer vigoureuse en 2008. La demande intérieure a été le principal moteur de la croissance ces dernières années, et ne devrait être que légèrement affectée par les développements externes.

De plus, le Maroc peut se prévaloir d'un secteur bancaire globalement solide et résistant aux chocs, selon les conclusions d'un rapport conjoint du FMI et de la Banque mondiale sur la mise à jour du Programme d'évaluation du secteur financier (PESF), en plus d'une balance des paiements qui devrait demeurer confortable.

Cette image d'un Maroc dynamique, qui va résolument de l'avant dans la voie de la démocratisation, de l'approfondissement de la réforme institutionnelle, du respect des droit de l'homme, est désormais inséparable de celle d'une croissance qui se pérennise et qui fait du Maroc un pays d'exception.


MAP

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