Cette « dégringolade » suit presque «au pied de la lettre » la débâcle
des marchés boursiers internationaux, semblent avancer en chœur des
analystes financiers basés dans la métropole chérifienne.
Ils évoquent notamment « l’effet psychologique » pour justifier la
frilosité des transactions constatée depuis quelques semaines sur fond
de crise financière internationale.
L’indice général de l’évolution de la bourse de Casablanca accuse une
baisse conséquente ( - 10,11 pour cent pour Masi qui concerne les
grandes capitalisations et -10.66 pour cent pour Madex qui porte sur
les petites et grandes capitalisations).
Le gouvernement marocain avait admis jeudi que le choc financier
international pourrait coûter à l’économie du pays une perte de 1 à
1.25 point de son PIB qui totalise près de 70 milliards de dollars.
Les officiels marocains ont pourtant été confiants depuis le début du
mois en la capacité de l’économie chérifienne à sortir « indemne » de
l’actuelle crise financière du fait que le Maroc «n’est pas trop
impliqué » dans le système financier international.
L’Exécutif chérifien, investi en octobre 2007, prévoyait un taux de
croissance dépassant les 6 pour cent en 2008 contre 2.7 pour cent en
2007.
Rabat estime que le choc financier actuel pourrait offrir des
«opportunités concrètes » à l’économie marocaine puisqu’elle entraîne,
par ricochet, la baisse des cours du pétrole et des matières premières
sur les marchés internationaux.
Le Maroc importe la totalité de ses besoins pétroliers, soit plus de 6
millions de tonnes et débourse près de 30 milliards de dirhams (4
milliards de dollars) pour soutenir les produits de consommation de
première nécessité dont 75 pour cent de produits pétroliers.
Le projet de loi de finances 2009 a été élaboré sur la base de 100
dollars le baril , ce qui ferait gagner au gouvernement 30 pour cent au
regard du cours actuel situé au-dessous de 70 dollars.
Le gouvernement marocain mise sur un taux de croissance de 5,8 pour
cent en 2009, dont 3,2 pour cent pour le PIB-agricole et 6,1 pour cent
du PIB hors-agriculture.