mardi, 28 octobre 2008 05:44

La bourse marocaine en chute libre de plus de 4,5 % Spécial

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La bourse de Casablanca a clôturé lundi sa première séance cotation de la semaine sur une baisse de plus de 4,5 pour cent, une chute qui risque de faire plonger les cours des 77 titres cotés dans un véritable trend baissier, a constaté APA .

Les grandes capitalisations ont même accusé de fortes baisses frôlant les 6 pour cent, seuil permis avant la réservation à la baisse alors que d’autres titres se sont vu acculer à une régression au-dessous de leur valeur initiale d’introduction en bourse.
Cette « dégringolade » suit presque «au pied de la lettre » la débâcle des marchés boursiers internationaux, semblent avancer en chœur des analystes financiers basés dans la métropole chérifienne.

Ils évoquent notamment « l’effet psychologique » pour justifier la frilosité des transactions constatée depuis quelques semaines sur fond de crise financière internationale.

L’indice général de l’évolution de la bourse de Casablanca accuse une baisse conséquente ( - 10,11 pour cent pour Masi qui concerne les grandes capitalisations et -10.66 pour cent pour Madex qui porte sur les petites et grandes capitalisations).

Le gouvernement marocain avait admis jeudi que le choc financier international pourrait coûter à l’économie du pays une perte de 1 à 1.25 point de son PIB qui totalise près de 70 milliards de dollars.

Les officiels marocains ont pourtant été confiants depuis le début du mois en la capacité de l’économie chérifienne à sortir « indemne » de l’actuelle crise financière du fait que le Maroc «n’est pas trop impliqué » dans le système financier international.

L’Exécutif chérifien, investi en octobre 2007, prévoyait un taux de croissance dépassant les 6 pour cent en 2008 contre 2.7 pour cent en 2007.

Rabat estime que le choc financier actuel pourrait offrir des «opportunités concrètes » à l’économie marocaine puisqu’elle entraîne, par ricochet, la baisse des cours du pétrole et des matières premières sur les marchés internationaux.

Le Maroc importe la totalité de ses besoins pétroliers, soit plus de 6 millions de tonnes et débourse près de 30 milliards de dirhams (4 milliards de dollars) pour soutenir les produits de consommation de première nécessité dont 75 pour cent de produits pétroliers.

Le projet de loi de finances 2009 a été élaboré sur la base de 100 dollars le baril , ce qui ferait gagner au gouvernement 30 pour cent au regard du cours actuel situé au-dessous de 70 dollars.

Le gouvernement marocain mise sur un taux de croissance de 5,8 pour cent en 2009, dont 3,2 pour cent pour le PIB-agricole et 6,1 pour cent du PIB hors-agriculture.

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