Les exportations américaines au Maroc ont atteint 1,35 milliard de
dollars, soit 9% de plus qu’au cours de la même période de l’année
écoulée. Les expéditions marocaines vers les Etats-Unis, quant à elles,
se sont élevées à 812 millions de dollars, ce qui représente une
croissance de 42% en comparaison avec la même période de l’année
précédente. Pour Robert Jackson, chargé d’affaires auprès de
l’ambassade des Etats-Unis au Maroc, intervenant lors de la table ronde
organisée par la chambre américaine de commerce (Amcham), vendredi
dernier, les opportunités d’investissement générées par l’ALE
Maroc-Etats-Unis n’ont pas encore été totalement exploitées. «Le Maroc
pourrait constituer pour les entreprises américaines une bonne
plateforme de production et d’exportation vers d’autres pays comme
l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient…», déclare-t-il. Selon lui, plus
de 120 firmes originaires des Etats-Unis sont actuellement installées
au Maroc. Elles représentent un investissement global de plus de 2,2
milliards de dollars et génèrent plus de 100.000 emplois directs et
indirects. Ces investissements concernent des domaines aussi variés que
l’aéronautique, l’automobile, les mines, le tourisme, l’électronique,
le textile, etc.
Outre ces secteurs, le service américain du commerce a identifié
d’autres niches présentant les meilleures opportunités d’investissement
pour les entreprises américaines. Il s’agit du traitement des eaux, des
appareils médicaux, des télécommunications, des pièces de rechange pour
l’automobile, des équipements de sécurité…
Les obstacles qui se dressent devant les exportations marocaines sont
connus. Ils constituent autant de challenges que les deux pays doivent
surmonter ensemble. Selon le chargé d’affaires américain, ils
concernent l’obstacle de la langue, le fait que les entreprises
européennes sont plus familiarisées avec les aspects culturels du monde
des affaires marocain. D’autres barrières ont été citées et sont
relatives au manque de transparence dans le système judiciaire
marocain, la bureaucratie, le climat des affaires, la contrebande…
Selon Rabia El Alama, directeur de l’Amcham, les entreprises marocaines
doivent s’ajuster aux spécificités du marché américain. «En plus des
barrières réglementaires et sanitaires, il y a la méconnaissance du
marché, l’obstacle de la langue, les liens traditionnels du Maroc avec
l’Europe…», précise-t-elle
Leconomiste