Doté d'un investissement global qui frôle les 12,3 milliards de dirhams (MMDH), ce projet permet, grâce aux infrastructures d'accompagnement, de faire le lien entre les axes de développement actuels de la ville de Tanger et ceux de Tétouan. Après l'entrée en service du complexe portuaire Tanger-Med, le Maroc a pu en quelques années réaliser un bond spectaculaire en termes de connectivité maritime, en passant de la 77e place mondiale en 2007 à la 17e en 2012. La signature sous la présidence de S.M. le Roi
Mohammed VI des conventions relatives au financement et à la gestion du futur complexe portuaire intégré, industriel, énergétique et commercial Nador West-Med s'inscrit également dans le cadre de cette politique de réalisation de projets structurants, répondant à une demande portuaire exprimée par les partenaires économiques tant nationaux qu'internationaux. Le futur complexe portuaire Nador West-Med, qui sera érigé sur une superficie de 850 ha, constituera à terme une méga plateforme de stockage de produits pétroliers devant approvisionner non seulement le Maroc, mais aussi les pays de la région.
D'autres nouveaux projets sont venus renforcer l'infrastructure portuaire marocaine, dont le nouveau terminal de traitement et de stockage vertical des voitures à Casablanca, inauguré en avril par S.M. le Roi Mohammed VI. Ce terminal devra permettre de faire face et d'accompagner le développement grandissant du trafic des véhicules transitant par le port de Casablanca.
Ce projet s'assigne comme objectif majeur d'améliorer la qualité de service de ce trafic empruntant le port de Casablanca, tant à l'import qu'à l'export, afin de l'adapter aux standards internationaux en termes de sécurité et de sinistralité.
Le secteur poursuit sa dynamique ascendante, à l'image de celle de toute l'économie du Royaume, à travers d'autres réalisations de poids, notamment dans le cadre de la vision portuaire 2030. Cette stratégie promet des ports performants, catalyseurs de la compétitivité de l'économie nationale, moteurs du développement régional du territoire et acteurs incontournables dans le positionnement du Maroc comme plateforme logistique du bassin méditerranéen.
L'élaboration de cette stratégie portuaire a conduit à définir six pôles portuaires, chacun ayant une vocation bien spécifiée. Le pôle de l'Oriental, tourné vers l'Europe et la Méditerranée et notamment le Maghreb, le pôle du Nord-Ouest, et celui de Kénitra-Casablanca qui regroupe notamment les deux ports de Mohammedia et de Casablanca, au sein d'une même conurbation. Ladite stratégie définit également le pôle Abda-Doukkala (avec Jorf Lasfar et Safi), le pôle du Souss-Tensift avec le complexe portuaire d'Agadir et le pôle des Ports du Sud, regroupant trois unités : Tan-Tan, Laâyoune et Dakhla.
Ces projets et stratégies portuaires, qui démontrent que le Maroc n'épargne aucun effort quant à l'émergence qu'il aspire de réaliser à l'échelle internationale, sont à même de capitaliser sur le positionnement géostratégique du Royaume afin de renforcer son attractivité vis-à-vis des investissements et d'en faire une plateforme de renom dans le commerce international.