Plusieurs membres du parlement ont fait part de leur inquiétude,
mercredi 23 janvier, au Ministre de l'Intérieur Chakib Benmoussa quant
à une possible répétition de cette catastrophe.
M. Benmoussa a tenu à dissiper leurs craintes, affirmant qu'un plan de
secours d'urgence avait été mis en oeuvre dès que deux alertes avaient
été reçues des provinces de Taroudant et Azilal.
Le ministre a indiqué qu'une équipe médicale avait été envoyée après
que les habitants d'un village de Taroudant eurent présenté des
symptômes de fièvre et des difficultés respiratoires, et qu'elle avait
procédé à des examens et distribué des médicaments à 165 personnes.
Une autre équipe s'était envolée pour Azilal le 5 janvier, après que
des cas de fièvre eurent été signalés chez les élèves de la localité.
An total, 125 personnes avaient été examinées et traitées.
Le gouvernement a également adopté une stratégie d'assistance aérienne,
a précisé M. Benmoussa, dans le cadre de laquelle des hélicoptères
seront utilisés pour transporter des équipes médicales sur le terrain
dans tout le pays. Six équipes régionales sont ainsi prêtes à
intervenir à tout moment. Leur rôle consiste à apporter les premiers
secours et à organiser l'acheminement de nourriture, de bois et de
fioul de chauffage dans les régions concernées.
Le ministère a procédé à une enquête approfondie pour identifier les
régions les plus exposées, telles que celles qui deviennent
inaccessibles sur de longues périodes après de fortes chutes de neige.
Les informations ont été collectées auprès de 935 villages répartis
dans 19 provinces.
Cette enquête a classé les villages en fonction du niveau de risque auquel ils se trouvent confrontés. Près de 400 villages se sont révélés particulièrement atteints. Quelque 307 autres devraient être accessibles dans un délai raisonnable. Le gouvernement a également identifié des villages situés le long des routes nationales, régionales et provinciales susceptibles d'être atteints en moins de 48 heures.
Des comités de province ont été chargés de suivre la situation. Ils se composent de représentants locaux de la Police Royale, de services d'approvisionnement et de transport, de personnels de santé, d'agriculteurs, de représentants des eaux et forêts, des services de soutien, des services d'urgence en cas de catastrophe naturelle et de conseillers locaux.
Outre la surveillance de la situation, ces comités sont également chargés d'organiser des visites régulières dans les villages les plus touchés. Au total, 843 des 935 villages recensés ont été visités à ce jour.
M. Benmoussa a indiqué que ces comités sont destinés à apporter plus qu'une assistance en cas de catastrophe: "Les différents programmes gouvernementaux visant les zones rurales sont mis en oeuvre afin de rendre ces régions plus accessibles, pour améliorer les conditions de vie de leurs habitants et leur assurer un développement durable."
Magharebia