samedi, 07 février 2009 09:41

Intempéries au Maroc : le bilan s'alourdit Spécial

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Quatorze morts et des centaines de familles sinistrées

Le Maroc subit de fortes intempéries. Le bilan est lourd : depuis mardi, le débordement du fleuve Oued Beht a tué quatorze personnes, à la suite de l’effondrement de leurs habitations, et des centaines de familles sont sans abri. Outre les pertes humaines et les dégâts matériels,

le royaume chérifien craint pour son agriculture. Depuis le début de l’année, la plaine du Gharb a enregistré 600 mm de pluies contre une moyenne de 300 mm pour l’année 2008.

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Outre des dégâts humains et matériels, des dizaines de milliers d’hectares ont été innondés par les pluies de ces derniers jours dans la plaine du Gharb. « Les fortes précipitations ont submergé plus de 56.000 hectares », a déclaré à l’AFP, Abdelaziz Bousraref, un responsable de l’ORMVAG de Kénitra, le chef lieu du Gharb. « Pour l’heure, on ne peut pas se prononcer sur les dégâts causés par les intempéries. On peut juste dire que des cultures notamment la canne à sucre, les betteraves ont été endommagées et que les agriculteurs vont privilégier les cultures de printemps », explique le développeur de l’ORMVAG du Gharb.

Le mauvais temps qui devrait durer jusqu’à samedi sur le nord et le centre du pays, avec des chutes de neige sur les montagnes du Haut et Moyen-Atlas ne permet pas de donner des informations définitives. Si certaines superficies ont été totalement perdues, d’autres, selon Kamel Bennouna, pourront être sauvées, grâce « à de l’engrais et de l’azote ».

Les conséquences des intempéries sur l’agriculture de la plaine ne seraient pas catastrophiques. « L’eau des marécages s’est infiltré dans le sol et alimente, de ce fait, la nappe phréatique. Les barrages sont remplis. C’est un point positif pour l’agriculture », précise le développeur. La plaine avait connu plusieurs années de sécheresses consécutives, réduisant le rendement des cultivateurs qui, eux, « préfèrent les crues de ces derniers jours à la sécheresse ». « La montée des eaux était un phénomène fréquent dans la région avant la construction en 1998 du barrage d’El Ouadha. Les agriculteurs savent bien gérer ce genre de situation ».

Afrik Com

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