«Nous saluons, à cet égard, l’initiative prise par le Conseil de la
communauté marocaine à l’étranger de réunir cet aréopage de femmes de
l’émigration sur la terre de leur mère patrie», a dit le Souverain.
S’exprimant à cette occasion, Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de
la Communauté marocaine résidant à l’étranger a fait savoir que cette
rencontre vient s’inscrire dans cette volonté nationale de promotion
des droits des femmes marocaines où elles se trouvent.
Cette événement, a poursuivi Ameur, et tous les objectifs qui en
découlent était la pierre marquante dans cet édifice de l’égalité entre
les hommes et les femmes que le Maroc se déploie de construire depuis
déjà deux décennies.
«Cette rencontre des femmes du Maroc est un moment historique qui
révèle toute la portée du nouveau Maroc en devenir et en action, celui
d’une citoyenneté multiculturelle», a dit M. Ameur.
Abondant dans le même sens, le ministre a ajouté que cette
manifestation rassemble des potentialités féminines marocaines issues
d’horizons multiples représentant les différentes aires géographiques.
De son côté, Mme Latifa Akherbach, secrétaire d’Etat auprès du ministre
des Affaires étrangères et de la Coopération, a indiqué que les
mutations et dynamiques migratoires font apparaître une formidable
émergence de talents, d’expériences, de compétences au sein de la
nouvelle génération de femmes marocaines émigrées, battantes,
inspirées, persévérantes, à la fois marocaines et citoyennes du monde,
qui ont forcé le succès et se sont construit un destin dans plusieurs
domaines : économique, socioculturel, politique ou syndical.
«Tout en s’impliquant dans leur société d’accueil, beaucoup d’entre
elles, se sont investies de la plus belle des manières dans le domaine
du développement humain de leur pays d’origine», a dit Mme Akherbach.
Et d’ajouter que malgré le chemin parcouru et le fait que la
participation de la femme marocaine est un chantier majeur au Maroc, de
nombreux défis restent à relever, car en dépit des efforts, initiatives
et stratégies publiques et associatives, des résistances persistent
pour la promotion de la condition de la femme.
Mme Akherbach a tenu à indiquer également que «pour que les femmes
gagnent de la force et de la légitimité dans les espaces publics, elles
ont besoin d’être mieux formées et mieux acceptées socialement en tant
qu’acteurs politiques, culturels, sociaux et économiques, pour ne plus
être catégorisées inconsciemment ou sciemment comme un groupe
subordonné.
Initiée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, par le Conseil
de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) ainsi que par le Fonds
de développement des Nations unies pour la femme (UNIFEM), cette
première édition permettra d’établir un premier état des lieux de la
situation des femmes tant au Maroc qu’au sein des pays d’émigration et
d’analyser les avancées, les défis et les contraintes en matière
d’égalité des sexes.
Rassemblant plus de 240 femmes issues de l’émigration ou vivant au
Maroc (universitaires et femmes d’affaires, responsables politiques,
élues, cadres et responsables associatives), cette rencontre qui se
poursuit jusqu’au 20 décembre, se fixe également pour objectif de
porter un regard croisé sur les diverses expériences des femmes
marocaines d’ici et d’ailleurs, de favoriser l’échange d’expériences
entres les participantes et de se pencher sur la question de
«l’approche genre» qui constitue l’une des priorités du CCME.
La communauté marocaine établie à l’étranger compte quelques 3.292.599
personnes, dont plus du tiers résidant en Europe, alors que le reste
est installé, entre autres, en Amérique du Nord, celle du Sud, en
Afrique, dans le monde arabe et en Asie.
Al Bayane