Les chercheurs, qui s'exprimaient lors d'une conférence organisée lundi
à Washington par l'Ecole des Etudes Internationales Avancés de
l'Université de Johns Hopkins, la société du Musée de la Légation
américaine à Tanger et l'association Friends of Morocco, ont salué les
mutations qui marquent le champs politique et social marocain,
affirmant que les conditions dans lesquelles les élections se sont
déroulées cette année témoignent du progrès significatif enregistré par
le Royaume.
"Les Marocains ont eu les élections libres et honnêtes auxquelles ils
appelaient'', a indiqué le professeur William Zartman de l'Université
John Hopkins de Washington, qui animait la conférence, ajoutant qu'il y
a actuellement une image attrayante au Maroc, une image de changement
et d'ouverture.
Owen Kirby de l'initiative du partenariat pour le Moyen-Orient (MEPI)
relevant du département d'Etat, a mis en relief les progrès réalisés
par le Maroc, citant entre autres les réformes du code de la famille et
la création de l'Instance Equité et Réconciliation.
M. Kirby, qui a relevé que les élections font partie d'un processus
plus large visant à renforcer les pratiques et les institutions
démocratiques, a insisté sur le bon déroulement des élections du 7
septembre et les efforts déployés par le gouvernement pour sensibiliser
les citoyens au processus électoral, les inciter à s'inscrire sur les
listes électorales et les encourager à participer aux élections, qui
ont été suivies pour la première fois, a-t-il dit, par des observateurs
étrangers.
Affirmant que le Maroc a fait des avancées significatives dans
l'organisation des élections depuis 1997 ou 2002, il a souligné que le
gouvernement marocain est engagé à améliorer le processus encore
davantage.
Le Maroc, qui a enregistré des avancées dans les domaines politique,
social et économique, a-t-il encore souligné, a besoin d'être soutenu
dans ses efforts. Le responsable américain a réitéré que "le
gouvernement des Etats Unis félicite le Maroc pour les progrès
réalisés''.
Leslie Campbell, associé principal et directeur régional des Programmes pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord au National Democratic Institute (NDI), a indiqué, de son côté qu'au cours des dix dernières années, le Maroc a connu des changements importants, consolidé les libertés civiles et s'est orienté vers plus d'ouverture politique et sociale. Si le Royaume persévère dans cette voie, il pourra s'affirmer comme une véritable démocratie, a estimé M. Campbell, dont l'institut a supervisé la délégation d'observateurs internationaux dépêchés au Maroc pour suivre le déroulement du scrutin.
Il a rappelé à cet égard que la délégation d'observateurs a pu visiter les bureaux de vote et les bureaux centralisateurs et a s'entretenir avec tous les acteurs impliqués dans les élections (représentants de partis politiques, des candidats, des leaders de la société civile, des observateurs nationaux, des représentants des autorités électorales, des responsables gouvernementaux, des représentants des médias nationaux...). "Les membres de la délégation ont pu, ainsi, constater qu'il y avait une transparence remarquable'', a dit M.
Campbell, ajoutant que le Maroc n'a pas failli à sa réputation d'être l'un des meilleurs exemples dans le monde arabe en termes de démocratisation.
Notant que la délégation internationale est la première du genre à suivre des élections au Maroc, le responsable du NDI a rappelé que les partis politiques participant aux élections avaient des observateurs dans la grande majorité des bureaux de vote pour protéger leurs intérêts et l'intégrité du processus.
Marina Ottaway, de la Fondation Carnegie pour la paix internationale, et Tamara Cofman Wittes, de la Brookings institution, qui faisaient partie du panel de discussion, ont affirmé que les changements qui ont eu lieu au Maroc sont réels, évoquant le faible taux de participation (lors des législatives), un phénomène observé dans d'autres pays de la région.