Que ce soit au niveau de leur potentiel touristique qui n’est à présent
plus la peine de présenter, ou de leurs atouts commerciaux, agricoles,
scientifiques et économiques, le royaume du Maroc et Israël peuvent
s’allier et profiter mutuellement de leurs ressources et compétences.
Côté israélien, nombreux sont ceux qui voudraient nouer des accords
commerciaux avec le Maroc car, hormis le million franchi de juifs
marocains qui vivent en Israël, la Silicon Valley israélienne serait
aussi en mesure de travailler en réseau avec le TechnoPark de
Casablanca, qui s’apparenterait à une Silicon Valley émergente.
Il est bien entendu que des relations économiques plus ou moins
secrètes existent entre le Maroc et Israël. Certaines entreprises
marocaines importent des produits des Pays-Bas ou du Danemark dont la
technologie relève d’Israël et que des entreprises israéliennes sont
liées à des partenaires marocains à l’image de la société Netafim (
spécialisée dans les systèmes d’irrigation) avec sa filiale Régafim
située dans la zone industrielle casablancaise d’Ain Sebaa.
D’autres ententes sont plutôt officielles comme en témoigne le
programme européen de navigation par satellite Galileo où Israël et le
Maroc se côtoient, ou des protocoles de recherche scientifique entre
des chercheurs des deux parties.
Les perspectives de coopération entre Israël et le Maroc sont
nombreuses : au niveau de la recherche et développement, le Maroc
pourrait s’inspirer du modèle israélien afin de booster l’innovation
industrielle en incitant les entreprises privées à investir davantage
dans la recherche.
Une chose est sûre : les entreprises israéliennes spécialisées en
informatique, télécommunications, biotechnologies, en produits
pharmaceutiques ainsi qu’en matière de sécurisation (les deux pays sont
confrontés aux menaces terroristes) pourraient apporter leurs savoirs
faire au service du tissu économique marocain et améliorer la part de
la R&D dans le PIB.
Aussi, les universités marocaines et israéliennes auraient tout intérêt
à nouer des partenariats via par exemple des échanges entre étudiants
afin de promouvoir la recherche scientifique dans les domaines de la
médecine ou du management par exemple. Cela serait un signe authentique
de collaboration entre israéliens et marocains et à l’échelle mondiale,
entre arabes et israéliens.
Si le conflit entre israéliens et palestiniens existe bel et bien
encore aujourd’hui, la recherche scientifique, l’intelligence
économique, le transfert technologique, la sécurité des personnes, le
rapprochement entre les peuples via des accords touristiques, la libre
entreprise sont autant de domaines qu’Israël et le Maroc se doivent de
« cultiver » et d’entretenir à travers des relations d’alliances et
d’ententes.
Israel Valley