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lundi, 17 mars 2008 16:24

La main tendue du Maroc face à la mauvaise foi du polisario et de l'Algérie

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C’est hier, dimanche, que s’ouvrait, toujours à Manhasset, le quatrième round des négociations sur le Sahara marocain (du 16 au 18 mars 2008). Au regard de l’absence d’avancées lors des trois premiers rounds, la question qui demeure est de savoir si l’autre partie, c’est à dire le "polisario" et l’Algérie,
feront-ils enfin preuve de bonne foi et aborderont-ils le fond du sujet, soit la proposition marocaine d’autonomie du territoir sous souveraineté marocaine.

Si, de l’avis de la communauté internationale, le Maroc a permis de faire sortir le dossier de l’impasse dans laquelle il trouvait, grâce à sa proposition sérieuse, réaliste et réalisable, l’autre partie poursuit sa politique de blocage et à entretenir un climat de tension préjudiciable à la paix et à la stabilité dans la région.

S’exprimant, samedi soir à New York, lors d’une séance de travail de la délégation marocaine participant au quatrième round des négociations de Manhasset, M. Chakib Benmoussa a souligné que la main du Maroc restera tendue à l’autre partie dans le cadre de la proposition d’autonomie qui constitue une plate-forme réaliste pour un règlement définitif du conflit du Sahara. M. Benmoussa a ajouté qu’à l’instar des trois précédentes sessions des pourparlers, le Royaume appréhende ce quatrième round avec la même disposition de discuter des détails de la proposition marocaine.

"Le Maroc n’accepte que l’autonomie et rien d’autre que l’autonomie", a-t-il insisté.

Il a ajouté que la délégation marocaine se rend à Manhasset, l’esprit serein avec une ferme volonté de mettre un terme à ce conflit qui n’a que trop duré.

Au sujet des dernières provocations du "polisario" à l’est du dispositif de sécurité dans la zone de Tifariti, au Sahara marocain, le ministre a réaffirmé que le Maroc refuse toute tentative d’imposer le fait accompli.

M. Benmoussa a, par ailleurs, évoqué la nouvelle dynamique de développement en cours dans les provinces du sud, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, rappelant les projets urbanistiques en voie de réalisation, notamment le lancement dans les semaines à venir d’un projet de construction de 60.000 unités de logement au profit des populations de ces régions.

De son côté, l’ambassadeur, représentant permanent du Royaume du Maroc auprès des Nations Unies, M. El Mostafa Sahel, a indiqué que les autres parties ne veulent pas s’engager dans le processus enclenché par le Maroc à travers la proposition d’autonomie, qui a recueilli le soutien de la communauté internationale.

M. Sahel a, d’autre part, réaffirmé la détermination du Maroc à préserver son intégrité territoriale et à défendre ses intérêts.

La mauvaise foi du "polisario" stigmatisée par le Centre Maroco-Américain pour la politique

Les négociations de Manhasset ont enregistré peu de progrès en raison de la mauvaise foi du "polisario", a souligné le centre maroco-américain pour la politique. Le processus, lancé en juin 2007, a "enregistré peu de progrès en raison du refus continu du "polisario" de négocier de bonne foi, affirme le Moroccan American Center for Policy (MACP), dans un communiqué diffusé à Washington, à la veille du 4ème round des négociations de Manhasset.

Faisant remarquer que la proposition d’autonomie soumise par le Maroc aux Nations Unies en avril 2007 a recueilli l’adhésion de la communauté internationale, dont celle des Etats Unis, le MACP rappelle que Washington a encouragé les parties à utiliser la proposition marocaine comme base de négociations pour parvenir à une solution politique de compromis et résoudre le conflit du Sahara.

Avec la résolution du conflit du Sahara, la région connaîtrait "une plus grande stabilité économique, davantage de sécurité et une coopération internationale renforcée", soutient le centre, ajoutant que les récentes menaces des responsables du polisario de reprendre les armes ont néanmoins obscurci le processus de négociation. Leurs déclarations "aussi provocatrices et incendiaires ont attisé les tensions dans une région qui est déjà vulnérable à la violence menée par les groupes terroristes liés à Al Qaïda’’, poursuit le communiqué.

Tout en notant que "les efforts du +polisario+ de maintenir le statu-quo ont mis en danger les vies de milliers de Sahraouis qui sont actuellement séquestrés par le +polisario+ au sud de l’Algérie et qui sont privés des libertés les plus élémentaires’’, le communiqué fait observer que l’objectif principal, qui préside à la proposition faite par le Maroc pour parvenir à une solution de compromis et mettre fin à ce conflit vieux de 30 ans, est justement de mettre rapidement fin à cette crise humanitaire qui n’a que trop duré.

"L’engagement du Maroc de négocier un compromis pour mettre fin à ce conflit a insufflé une nouvelle vie au processus vers une résolution pacifique", a indiqué le directeur exécutif du MACP, Robert Holley, qui a souligné qu’un "soutien ferme et clair à l’initiative marocaine d’autonomie de la part des Etats Unis et d’autres alliés clef au Conseil de sécurité est crucial pour la réussite de ces négociations".

Par ailleurs, plusieurs membres accompagnant la délégation marocaine aux négociations de Manhasset sur le Sahara ont mis l’accent sur l’importance de la proposition marocaine d’autonomie dans les provinces du sud, en tant qu’initiative courageuse et constructive qui constitue une plate-forme réaliste pour tout règlement définitif du conflit.

Dans des déclarations à la presse, samedi soir à New York à la veille du 4ème round des pourparlers de Manhasset, ces membres ont affirmé que l’initiative marocaine constitue une opportunité historique pour le règlement de ce différend, appelant les autres parties à s’engager de bonne foi dans ces négociations.

M. Brahim Hakim, ancien dirigeant du "polisario", a ainsi affirmé que le Maroc aborde ce quatrième round avec la ferme volonté d’évoluer vers une solution politique négociée, soulignant qu’il n’y a, malheureusement, pas de répondant chez l’autre partie, qui n’est pas sur la même longueur d’onde non seulement avec le Maroc, mais aussi avec les Nations Unies et la communauté internationale.

A la veille de chaque round, l’autre partie multiplie les provocations et brandit la menace de reprendre les combats, a-t-il rappelé, en soulignant que la proposition d’autonomie est une initiative qui profite aussi bien aux sahraouis dans les provinces du Sud qu’à ceux qui sont dans les camps de Tindouf, mais qui est de nature à faire perdre aux dirigeants séparatistes un fonds de commerce qu’ils exploitent depuis près de trois décennies, en disposant des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, au même titre qu’elle va faire perdre à l’Algérie sa carte de pression sur le Maroc.

M. Hakim s’est dit, toutefois, rassuré que cette carte de pression ne fera pas changer les choses, car le Sahara marocain est en train de se développer merveilleusement et les Sahraouis regagnent presque quotidiennement la mère-patrie.

Dans une déclaration similaire, M. Maouelainin Maouelainin Ben Khalihenna, secrétaire général du Conseil Royal Consultatif pour les Affaires sahariennes (CORCAS), a affirmé que le Maroc prend part à ce round, à l’instar des précédentes rencontres, avec un esprit constructif, et de bonne foi et une volonté de mettre en oeuvre les résolutions 1754 et 1783 relatives au conflit du Sahara.

M. Maouelainin a ajouté que le "polisario" et ses créateurs ne viennent pas à ces pourparlers avec le même esprit et ne sont pas animés de la volonté constructive qui est un pré-requis pour s’engager dans toute négociation, soulignant que les récentes provocations du polisario, notamment à l’est du dispositif de sécurité, ne sont destinées qu’à la consommation interne dans les camps de Tindouf.

Pour sa part, M. Rachid Douihi, membre du CORCAS, le Maroc aborde cette session des pourparlers fort de la justesse de sa cause et de la crédibilité de sa proposition qui a enclenché une nouvelle dynamique, à l’opposé de l’autre partie qui ne cesse de contrecarrer tous les efforts déployés par les Nations Unies pour trouver une issue à ce conflit.

M. Douihi a également dénoncé les positions hostiles de l’Algérie à l’égard de l’intégrité territoriale du Royaume et ses tentatives d’entraver toute initiative de nature à trouver un règlement à ce problème qui se dresse en obstacle contre l’intégration économique maghrébine.

L'Opinion

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