Dans le même discours, a-t-il encore rappelé, S.M. le Roi a fait part
de Sa détermination «à œuvrer pour que les classes moyennes constituent
désormais l'épine dorsale de la société équilibrée (...), une société
où les catégories nanties, avec leurs investissements productifs et
leurs initiatives citoyennes, génératrices d'emplois utiles et
rentables, se solidarisent avec les autres strates de la société, en
s'engageant dans l'effort collectif national, destiné à améliorer les
conditions de vie des couches démunies et à les doter des moyens de
vivre en citoyens dignes».
Lors du Conseil de gouvernement du 28 août dernier, note le communiqué,
M. El Fassi avait appelé les membres du gouvernement, à «initier une
réflexion autour de cette question en coordination avec les différents
intervenants et à s'atteler à la définition d'une méthodologie de
travail prenant en considération l'insertion de cette donne au sein de
nos différentes politiques publiques, pour l'élargissement de la classe
moyenne afin qu'elle puisse constituer, comme l'a dit Sa Majesté le
Roi, un socle de l'édifice social, une base de stabilité dans notre
pays et l'épine dorsale d'une société équilibrée et solidaire».
Le Maroc ne dispose pas d'un référentiel pour la définition de la
notion de «classe moyenne» et d'études ou enquêtes permettant une
détermination précise des caractéristiques de cette catégorie sociale,
a fait remarquer le Premier ministre, rappelant néanmoins l'enquête
nationale réalisée en 2007 par le Haut commissariat au Plan (HCP) sur
les dépenses et le niveau de vie de quelque 7.200 ménages et d'autres
recherches ayant démontré une hausse sensible des crédits à la
consommation en 2008.
Il a estimé que les indicateurs économiques élaborés par le HCP sur la
base du revenu et du niveau de vie n'ont pas été mis à profit pour
mieux définir les besoins de la classe moyenne, mais uniquement pour
déterminer les habitudes de consommation des classes pauvre et précaire
et les différences de dépenses.
Les politiques économiques et sociales menées par le gouvernement et
leurs résultats se répercutent positivement sur de larges franges de la
société pouvant être apparentées à la classe moyenne, a-t-il poursuivi,
appelant à l'élaboration d'une vision claire sur les efforts à déployer
pour soutenir cette classe.
La promotion de la classe moyenne revêt une grande importance et
requiert un travail méthodique sur le terrain et un effort de
définition en tant qu'étapes primordiales pour le traitement de cette
question, a-t-il assuré.
Les membres du gouvernement ont, à cette occasion, évoqué les champs
d'action pouvant être mis à profit pour soutenir la classe moyenne,
notamment la politique des grands chantiers, les services logistiques
comme le transport public, les mesures relatives au secteur culturel,
le programme de couverture médicale au profit des artisans et des
professions libérales, la réforme du système de retraite, le programme
Biladi de promotion du tourisme interne, la promotion de
l'investissement privé, les facilités d'accès au crédit, l'amélioration
du revenu, la préservation du pouvoir d'achat et la révision des
salaires.
Selon le communiqué, la réunion a également porté sur les mesures à
prendre pour prévenir tout risque de fragilisation de la classe
moyenne, maîtriser les coûts (habitat, santé, produits de première
nécessité), encourager l'emploi pour augmenter le nombre des salariés
au sein des familles, soutenir les PME, améliorer la politique de
transport public et développer le monde rural.
Cette réunion s'est déroulée en présence notamment de Chakib Benmoussa,
ministre de l'Intérieur, Mohamed Boussaid, ministre du Tourisme et de
l'Artisanat, Mme Amina Benkhadra, ministre de l'Energie, des mines, de
l'eau et de l'environnement, Mme Yasmina Baddou, ministre de la Santé,
Mme Nawal Moutawakkil, ministre de la Jeunesse et des Sports, Khalid
Naciri, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement,
Jamal Rhmani, ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle,
Nizar Baraka, ministre délégué chargé des Affaires économiques et
générales, Saâd Hassar, secrétaire d'Etat auprès du ministre de
l'Intérieur.