La Grande-Bretagne, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations-Unies, a salué la proposition marocaine d’autonomie au Sahara la qualifiant de « sérieuse ».
C’est le directeur du département Moyen-Orient et Afrique du Nord au ministère britannique des Affaires étrangères, John Jenkins, qui a fait la précision lors d’une rencontre avec la presse à l’occasion de sa première visite officielle au Maroc.
Londres «respecte la position du Maroc et appuie les efforts » de l’ONU
pour résoudre le conflit, vieux de 34 ans, a-t-il encore dit.
Le Maroc a proposé en avril 2007 un plan d’autonomie au Sahara, passé
sous sa souveraineté effective depuis fin 1975, date du retrait du
colonisateur espagnol.
Le plan récolte au fil des mois le soutien de plusieurs capitales
influentes mais reste rejeté par le Polisario qui réclame, depuis ses
bases dans le sud ouest algérien, un référendum d’autodétermination
jugé « inapplicable ».
Arrivés à leur quatrième round en mars 2008, les pourparlers de
Manhasset, sur le sol américain, auxquels prennent part le Maroc et le
Polisario en plus de la Mauritanie et de l’Algérie en tant
qu’observateurs, peinent à trouver un terrain d’entente tellement sont
opposées les positions des protagonistes.
Une cinquième manche devrait se tenir de commun accord entre le Maroc et le Polisario.
Des pourparlers informels restreints entre le Maroc et le Polisario sont prévus au mois de juillet.
Fin juin dernier, le médiateur onusien chargé du Sahara avait annoncé
la tenue d’une réunion informelle entre les deux parties, la première
depuis le blocage des négociations sur le Sahara en mars 2008.
L’annonce avait couronné le deuxième périple dans la région du
facilitateur international depuis sa nomination en janvier dernier. Une
visite placée sous le signe de la relance du processus bloqué de
négociations sur le Sahara.