Dans cette même compétition arabe, le WAC n'a pu faire mieux et est
revenu avec une défaite, certes courte, mais qui n'a pas plu aux
milliers de supporters et aux téléspectateurs qui ont suivi la
rencontre sur leur petit écran. Il est vrai que l'Ittihad Syrien a un
palmarès irréprochable, mais c'est surtout la manière qui a fait bondir
les observateurs. Zaki fait-il le bon choix en ce qui concerne son
effectif ou regrette-t-il d'avoir laissé partir quelques joueurs ?
Toute la question est là.
Devant 50.000 spectateurs, tous acquis à la cause de l'équipe locale
d'Alep, les Syriens, ont peiné pour venir à bout d'une équipe Wydadi
qui a su faire front mais qui n'a pas beaucoup inquiété une défense
bien organisée. C'est une victoire dans la douleur des Syriens qui ont
trompé la vigilance du gardien marocain dans le temps additionnel.
C'est Majd Khomsi qui fut l'auteur de l'unique but de la partie. Au
match retour le 4 janvier prochain, il faudra privilégier l'offensive
pour arracher une qualification au prochain tour. Il faut dire que ces
derniers temps, les Bidoudane, Saïdi, Sakim ne sont pas au top de leur
niveau. Autrement dit ils n'ont pas répondu aux attentes du public qui
commence à se lasser de ces contre performances. Zaki n'aura pas le
droit à l'erreur, surtout en ce moment. La Coupe des Clubs Champions
d'Afrique du Nord, une nouvelle compétition qui nous rappelle, 34 ans
après, le temps du protectorat où cette compétition était très suivie,
est venue s'ajouter aux autres tournois arabe et africain.
C'est le MAS et les FAR qui représentent le Maroc. Les Militaires ont
tenu en échec la formation algérienne de la JS Kabylie lors du match
aller. Cette même équipe algérienne avait disputé dans les années 70 sa
première finale internationale face au Club Africain du grand gardien
tunisien Attouga. L'ex entraîneur du DHJ et du MAS, Jean Christian Lang
a pris les destinées de la JSK qui a ouvert le score par l'entremise de
Coulibaly à la 20e minute de jeu. Les 10.000 supporters algériens
pensaient que ce but allait donner du tonus aux joueurs mais rien n'est
venu les rassurer. Et leurs appréhensions étaient justifiées car dès
l'entame de la seconde période, Ouchella remet les pendules à l'heure.
La réaction des Kabyles n'a pas ébranlé outre mesure le gardien
Jarmouni qui est resté aux aguets durant tout le reste de la partie.
L'entraîneur Fakhir reste confiant pour la suite de la compétition.
Voilà un technicien qui réussit là où d'autres se sont plantés. Le
match retour s'annonce sous de bons auspices à la lumière de
l'évolution des Algériens qui ont manqué de lucidité et qui ont été
terriblement handicapés par l'absence d'un véritable meneur de jeu,
leur stratège, Berramla étant totalement méconnaissable.
Le MAS est engagé dans la même compétition mais en tant que club
vainqueur de la Coupe. Les Canaris avaient un match difficile face à
l'Espérance de Tunis, qui comme on le sait, est intraitable chez elle.
Les Fassis ont manifestement montré un visage très offensif, de
surcroît chez l'adversaire. Quatre buts, une belle opération pour le
MAS qui affiche une sérénité à toute épreuve et là aussi l'arbitrage
fantaisiste du trio Egyptien nous rappela qu'il y a un fossé entre les
sifflets africains et ceux des pays développés. Et pourtant tout avait
si bien commencé pour les Marocains qui ont ouvert le score par Gueldi
Fel sur penalty avant le premier quart d'heure de jeu. S'en suivit dès
lors un véritable ballet offensif de la part des deux équipes. Huit
buts en tout mais deux penaltys non sifflés en faveur du MAS qui aura
tout le temps de savourer ce festival de buts et de bien préparer le
match retour le 24 décembre prochain.
LE Matin