Une conférence- débat sur "Les voies du droit humain pour la résolution des conflits" a été organisée jeudi soir à Marrakech, par l'Université Cadi Ayyad (UCAM) de la ville, dans le cadre de la 8-ème édition de la Chaire Averroès au titre de l'année universitaire 2006-2007.
S'exprimant à cette occasion, Mme Amina Bouayach, présidente de
l'Organisation Marocaine des Droits de l'Homme (OMDH) a fait savoir que
les Etats, en temps de conflit armés se déroulant sur leurs
territoires, se doivent de prendre toutes les mesures nécessaires de
façon à ce que l'observation des normes du droit humanitaire puisse se
réaliser convenablement en toutes circonstances.
Elle a expliqué, dans ce sens, que " le droit humanitaire impose aux
Etats l'obligation d'adopter de façon préventive, toutes les mesures
nécessaires, les mettant en condition d'assurer le respect des
principes fondamentaux de la protection de la personne humaine, en
temps de conflit armé".
Cette obligation "de respecter et de faire respecter le droit
humanitaire ", telle que mentionnée par l'article premier commun aux
Conventions de Genève de 1949, incite chaque Etat à rendre le droit
humanitaire partie intégrante de son ordre juridique interne, a-t-elle
poursuivi, notant que " toute violation du droit humanitaire mettra en
cause la responsabilité de l'Etat partie au conflit ".
Cet article, a-t-elle poursuivi, rend chaque Etat responsable du
respect du droit humanitaire, à l'égard de la communauté internationale
dans son ensemble, puisque tout Etat a un intérêt juridique à respecter
et à garantir la protection des droits fondamentaux de l'homme en temps
de guerre.
Elle a, en outre, formulé le voeu de voir les droits de l'homme
respectés et érigés en réalité quotidienne aussi bien politique,
civile, économique et sociale que culturelle, estimant que
l'observation de ces droits se veut une force pour le maintien de la
paix et de la sécurité.
Mme Bouayach a indiqué qu'à l'ère de la mondialisation et du
développement des échanges, " il est devenu naturel, voire impératif
que la communauté internationale se mette à table pour débatte
sérieusement et tenter d'appréhender, à l'échelle planétaire, les
problèmes complexes en vue de leur gestion de manière pacifique".
"Paix et Prévention des conflits : Quels instruments " est la
thématique retenue pour la huitième édition de la Chaire Averroès et
débattue sous forme d'un cycles de conférences animées par des
universitaires, des chercheurs et des hommes politiques.