lundi, 12 mai 2008 05:45

Conférence sur les défis posés par le développement et l’emploi

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Maroc, une conférence sur les défis posés par le développement et l’emploi. Les 5 et 6 mai à Rabat, au Maroc, a eu lieu la troisième Conférence sur le développement et l’emploi parrainée par la Banque mondiale et l’Institut pour l’étude du travail (Institute for the Study of Labor, IZA) basé à Bonn.


Comment les pays en développement peuvent-ils capitaliser sur les 1,3 milliard de jeunes afin qu’ils participent à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté ?

 Comment ces pays peuvent-ils combattre le sous-emploi, les mauvaises conditions de travail, les faibles salaires et l’augmentation de l’inégalité et de l’exclusion ?

Ces questions ont été traitées les 5 et 6 mai à Rabat, au Maroc, lors de la troisième Conférence sur le développement et l’emploi parrainée par la Banque mondiale et l’Institut pour l’étude du travail (Institute for the Study of Labor, IZA) basé à Bonn.

Environ 170 experts reconnus dans le domaine du travail et de l’emploi ont échangés sur des sujets tels que le travail des enfants, la migration due au travail, le travail informel, la discrimination envers les femmes et la formation.


Le 7 mai a eu lieu un forum politique portant sur la manière de créer plus d’emplois de meilleure qualité, avec la participation de dirigeants politiques de l’Afrique du sud, du Maroc, du Mexique, de l’Inde, de l’Indonésie, ainsi que des représentants de la Banque mondiale, de l’IZA, de l’Organisation de coopération et de développement économiques, de l’Organisation internationale du travail, de la Banque interaméricaine de développement, de l’université de Harvard et du réseau Women in Informal Employment: Globalizing and Organizing (WIEGO).


« L’emploi et les postes de qualité sont essentiels à la croissance et à la réduction de la pauvreté », indique Robert Holzmann, directeur du service de la protection sociale et du travail du réseau de développement humain de la Banque mondiale et organisateur de la conférence.


« Mais une forte croissance n’a pas toujours donné lieu à des emplois plus nombreux, de meilleure qualité ou mieux rémunérés, dit Ana Revenga, directeur du réseau Lutte contre la pauvreté et gestion économique de la Banque mondiale. Beaucoup de nouveaux emplois dans l’agriculture de subsistance ou dans le secteur informel requièrent peu de compétences et sont mal payés », ajoute-t-elle.


« La croissance n’a pas toujours été suffisante pour créer les emplois nécessaires afin de faire face au nombre important de jeunes entrant sur le marché du travail des pays développés », remarque M. Holzmann.


Les jeunes sont généralement désavantagés sur le marché du travail : D’après le Rapport sur le développement dans le monde 2007 de la Banque mondiale, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ont besoin à eux seuls de créer 100 millions d’emplois d’ici 2020 afin de stabiliser la situation de la région dans ce domaine.


De nombreux jeunes se trouvent en position désavantagée sur le marché du travail, en particulier dans les pays en développement. Près de la moitié des chômeurs dans le monde sont des jeunes et 130 millions de personnes âgées de 15 à 24 ans ne savent ni lire ni écrire.


D’après M. Holzmann, l’objectif de la conférence et du forum politique est d’élaborer le corps de connaissances nécessaires au lancement de politiques efficaces dans les pays en développement et d’aider les preneurs de décisions à analyser ensemble les questions de la création d’emplois, de la formation professionnelle, de l’éducation et d’autres sujets apparentés.


Deux donations de 500 000 dollars ont été annoncées lors de la conférence sur les défis posés par le développement et l’emploi au Maroc ; l’une est destinée à la recherche sur la migration due au travail et la performance du marché du travail dans les pays en développement, et l’autre sera utilisée pour analyser la manière dont les marchés du travail fonctionnent dans les pays où existent des secteurs informels importants et non réglementés. Ces donations sont effectuées à travers un fonds d’affectation spéciale multi-donateurs destiné à améliorer la recherche, aider les pays à renforcer leurs capacités à développer des politiques liées au marché du travail, et encourager des approches pilotes prometteuses.


Nous avons reçu plus de 180 soumissions en réponse à l’appel de propositions pour la conférence, a déclaré Jean Fares, économiste principal du réseau du développement humain. Le comité scientifique de la conférence a accepté 90 documents provenant de chercheurs originaires du monde entier et travaillant sur les problèmes de développement dans les pays en développement. La conférence sur les défis posés par le développement et l’emploi au Maroc a également lieu en présence de panels d’universitaires renommés et de responsables politiques.


D’après M. Fares, l’intérêt vis-à-vis des questions liées au marché du travail a fortement augmenté au sein de la Banque mondiale et des pays clients de cette dernière. « Nos pays clients nous demandent des solutions. » M. Fares note que, par exemple, l’emploi fait partie des principales questions que le Maroc, pays hôte, veut traiter, ce qui sera reflété par la présence d’une grande délégation marocaine, dont deux ministres, lors de la conférence sur les défis posés par le développement et l’emploi au Maroc.


M. Holzmann note que la Banque mondiale appuie de plus en plus les efforts des pays stimulant la création d’emplois de qualité. Le programme proposé sous le nom de MILES se centre sur la macroéconomie, le climat des affaires, les institutions du marché du travail, l’éducation et les compétences, ainsi que la protection sociale. L’objectif est de trouver des façons innovantes d’évaluer et de remédier aux goulots d’étranglement qui empêchent la création d’emplois, puis de les évaluer sur le terrain.


« Actuellement, nous n’avons pas encore une bonne compréhension du fonctionnement du marché du travail dans les pays à revenus faibles et moyens. Si l’on ne dispose pas d’un bon modèle, il est difficile de préparer de bonnes politiques », précise M. Holzmann.


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