S'exprimant à l'ouverture de cette rencontre, le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Jamal Rhmani a indiqué que le Maroc a connu depuis l'an 2000, des réformes importantes portant sur la valorisation du capital humain, la protection de l'emploi et la modernisation de l'économie.

"Conscient des effets indirects de l'emploi sur la pauvreté, le gouvernement marocain a mis en place des initiatives de développement humain et une politique active de l'emploi axée sur l'encouragement des entreprises à l'embauche des primo demandeurs d'emploi, l'amélioration de l'employabilité des diplômés chômeurs et le développement de l'auto-emploi", a souligné M. Rhmani.

"Si la croissance économique constitue un aspect essentiel à la création d'emplois, elle ne pourrait, à elle seule, être suffisante pour combler l'écart entre les riches et les pauvres, les hommes et les femmes, les bons et les mauvais emplois", a estimé M. Rhmani, ajoutant que l'incidence des emplois faiblement rémunérés est liée à l'insuffisance de la qualification de la main d'oeuvre et à la faiblesse de la productivité.

De son côté, le ministre délégué chargé des Affaires économiques et générales, Nizar Baraka a affirmé que le gouvernement a mis la problématique de l'emploi au centre de ses priorités économiques et sociales et s'est engagé dans sa Déclaration de déployer davantage d'efforts pour créer plus d'emplois et intégrer les compétences humaines dans le cycle de la production et du développement.

Pour atteindre cet objectif, a-t-il dit, le gouvernement a élaboré une stratégie volontariste visant à réaliser un taux de croissance de 6 pc, créer plus de 250.000 emplois par an et à réduire le taux de chômage à 7 pc à l'horizon 2012.

Cette stratégie s'appuie sur quatre piliers qui visent à accélérer le rythme de réalisation des grands projets d'infrastructures, faire du Maroc une plate forme d'investissement et d'exportation, promouvoir l'emploi et à adopter une approche territoriale, a précisé M. Baraka.

Cette rencontre a été marquée également par la présentation par François Bourguignon, directeur des études à l'Ecole des sciences économiques à Paris, d'un exposé sur "Emploi et développement : Bons et mauvais emplois" où il a mis l'accent sur la nécessité de tenir compte de toutes les données disponibles sur le marché de travail pour jauger l'incidence du taux de chômage sur le niveau de la pauvreté.

Les participants à cette conférence se pencheront à travers 15 ateliers parallèles sur plusieurs sujets notamment "La migration", "Le travail des enfants" et "Le travail informel".

La 3e conférence Iza/Banque mondiale sur l'emploi et le développement fait suite aux précédentes conférences organisées à Berlin en 2006 et Bonn en 2007.  
   
MAP