vendredi, 26 septembre 2008 05:05

Dimanche 28 septembre 2008, le monde entier célébrera la Journée mondiale du cœur Spécial

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Dimanche 28 septembre 2008, le monde entier célébrera la Journée mondiale du cœur. Cette année, le thème retenu sera placé sous le slogan «Évaluez votre risque!».En effet, selon la «world heart federation», d'ici 2025, plus de 1,5 milliard de personnes, soit près d'un adulte sur trois, âgé de plus de 25 ans, souffriront d'hypertension artérielle. L'hypertension est l'un des facteurs de risque majeurs des maladies cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux, qui constituent la première cause de mortalité dans le monde. Au Maroc, la situation est aussi alarmante. 
Notre pays est sérieusement menacé par les maladies cardiovasculaires. Les chiffres sont de plus en plus inquiétants. Quand on sait que le tiers de la population marocaine est hypertendu, qu'il y a 3 millions d'obèses dans le pays et que le diabète toucherait plus d'un million et demi de Marocains, on pourrait dire que le Maroc est un pays de cardiaques. 


En effet, «la société marocaine a tendance à s'occidentaliser. On bouge moins et on mange plus. Le poids moyen des Marocains a augmenté durant cette dernière décennie. L'invasion de l'alimentation rapide en est un facteur déterminant. L'obésité ne touche pas uniquement les adultes, mais aussi les enfants. Elle est d'autant plus menaçante qu'elle expose le futur adulte au diabète et aux complications cardiovasculaires», déclare le professeur Ahmed Bennis, chef de département des maladies cardiovasculaires au CHU de Casablanca.
Ainsi, le tabagisme, le diabète, la sédentarité, l'obésité, le cholestérol et l'hérédité constituent les principaux facteurs de risques cardiovasculaires. Ce sont les véritables ennemis du cœur, car ils entraînent le vieillissement artériel et favorisent le dépôt de graisses sur les vaisseaux.

Les maladies cardiaques et les Accidents vasculaires cérébraux (AVC) tuent 17,5 millions de personnes chaque année, autant que le Sida, la tuberculose, le paludisme, le diabète et toutes les formes de cancer et de maladies respiratoires chroniques réunies. Selon le Professeur Shahryar Sheikh, président de la Fédération mondiale du cœur, trop de gens ignorent l'ampleur de ce phénomène ainsi que leur propre risque de développer une maladie cardiaque ou un AVC en fonction de leur mode de vie et de leurs antécédents familiaux.

Cependant, il n'est jamais trop tôt, ni trop tard, pour prendre soin de son cœur.
D'où l'utilité de la Journée mondiale du cœur. Cette année, elle est organisée par les institutions membres de la Fédération mondiale du cœur dans plus de 100 pays. Les activités prévues dans le cadre de la Journée mondiale du cœur incluent bilans de santé, séances de marche, de course et de fitness, débats publics, spectacles, forums scientifiques, expositions, concerts et compétitions sportives.

Ceci dit, les mesures préventives les plus efficaces consistent à faire de l'exercice régulièrement, à ne pas fumer et à adopter une alimentation équilibrée (régime pauvre en sel et en graisses, mais riche en fibres ainsi qu'en fruits et légumes frais). Des études montrent que passer de moins de trois à plus de cinq portions de fruits et légumes par jour contribue à diminuer de 17% le risque de maladie coronarienne dont le coût de traitements frôle des sommes exorbitantes.
En effet, les soins en cardiologie coûtent très cher. A titre d'exemple, une coronarographie coûte 8.000DH, une dilatation d'une artère coronaire 32.000 DH, une intervention de pontage coronaire 90 à 100.000 DH. Le remplacement des valves cardiaques de 80.000 à 100.000 DH. Le problème est que seuls 15% de la population sont couverts par la sécurité sociale. Avec l'Assurance Maladie Obligatoire (AMO), ce chiffre pourrait atteindre 30%. Aussi «nous manquons de moyens humains et matériels.

Au Maroc, il y a seize cardiologues pour un million d'habitants contre cent-quarante pour un million d'habitants en France. Il faudrait aussi savoir qu'aujourd'hui dix mille personnes attendent d'être opérées. La mauvaise répartition des unités de soins est également à déplorer. Les centres de référence de soins médicaux chirurgicaux sont concentrés dans l'axe Casablanca-Rabat», explique le professeur Bennis. Nous le savons tous maintenant, la prévention constitue la pierre angulaire pour lutter contre cette maladie. Nous ne le répéterons jamais assez : il faut adopter un mode de vie plus sain en pratiquant davantage des activités physiques, en supprimant le tabac, en veillant à une alimentation équilibrée et au contrôle du poids. Aussi, «il faudrait encourager la population marocaine à adopter un mode de vie sain et à réduire les facteurs de risques cardiovasculaires. Des études récentes démontrent une amélioration significative de la santé en six semaines seulement», conclut notre spécialiste.

Le Matin

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