D'autres titres se faisaient largement l'écho de la conférence de presse du réalisateur à Madrid et des déclarations de la principale actrice du film, Nezha Rahil.
"El Mundo" voit dans ce deuxième long métrage de Bensaidi un mélange de "cinéma noir, de mélodrame et de conte de fées" qui "révolutionne le cinéma marocain, loin de la pure fiction". Le cinéaste marocain "n'est certes pas Tarantino, mais ils nous jouent tous les deux la même musique éclectique. Sauf que Bensaidi n'éclabousse pas l'écran de sang mais de poésie".
Pour le critique cinéma de ce journal espagnol, ce portrait de Casablanca montre l'impact des nouvelles technologies (Internet) dans le contexte marocain. Mais au delà, c'est bien un film sur "Les solitudes et les désirs, exprimés ou voilés".
Bensaidi donne également à voir "de nouvelles formes de communiquer et de regarder la réalité du Maroc actuel".
Après le bon accueil fait au Festival de Cannes à son premier film "Mille mois", le réalisateur marocain a acquis "l'autorité" nécessaire pour brosser un "portrait personnel" d'un Casablanca "chaotique et anarchique, traversé par des personnages amoureux de l'amour", résume le critique cinéma d' "El Pais".
Le journal est séduit par "le plaisir pour la narration sophistiquée" de Bensaidi. Le style peut rappeler de grands noms du cinéma, de Guy Ritchie à Jean-Luc Godard en passant par Jacques Tati ou Wong Kar-Wai.
Mais la "croisée des trajectoires d'un tueur à gages, d'une femme-flic en manque d'affection, d'un jeune prêt à traverser le Détroit, d'une prostituée et de l'épouse d'un militaire nous révèle un Bensaidi comme auteur hétérodoxe qu'il convient de suivre".
MAP