lundi, 06 août 2007 09:34

Le Code de la Pharmacie le projet de décret

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...Cette fois-ci les pharmaciens ne trouvent rien à y redire. Le projet de décret, relatif à l’exercice du métier de pharmacien et à l’ouverture de pharmacies et entreprises pharmaceutiques, a fait l’objet d’une totale concertation entre les parties concernées.
Et cela avant l’adoption par le Conseil de gouvernement vendredi dernier. «Nous avons présenté de nombreux amendements qui ont été acceptés par le gouvernement, et nous sommes confiants pour les étapes à venir», déclare Anouar Fennich, président de la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc (FNSP). «Nous saluons la coopération du gouvernement, et nous espérons que le prochain adoptera la même approche», ajoute-t-il.
Selon le décret adopté, l’autorisation d’exercice du métier de pharmacien est délivrée par le conseil national de l’Ordre des pharmaciens, tandis que l’autorisation d’ouverture d’une pharmacie est accordée par le gouverneur de la Province.
Néanmoins, les pharmaciens attendent de pied ferme le reste des décrets d’application. Ils n’oublient pas non plus leurs autres revendications, notamment la révision de plusieurs textes de loi régissant la profession. Mention est faite au dahir de 1976 instituant l’Ordre des pharmaciens, et celui de 1922 sur les substances vénéneuses.
Le numerus clausus, conditionnant la création de pharmacies à un nombre précis de la population, reste l’une de leurs principales revendications. D’après Fennich, il y aurait une volonté gouvernementale d’instaurer ce principe. Les pharmaciens restent également favorables à une liste limitative des médicaments au niveau des cliniques privées. Et ce, pour éviter tout «dépassement ou dérapage dans le métier», affirme Fennich. «Notre objectif est de créer un cadre favorable à l’exercice de cette profession, et de garantir un service fourni dans les meilleures conditions», ajoute-t-il.
Rappelons que le Code de la pharmacie promulgué en décembre 2006 n’avait pas fait l’objet d’un consensus entre les professionnels et le gouvernement. Plusieurs amendements avaient été refusés. Les principaux points de discorde étaient relatifs aux conditions d’ouverture, au numerus clausus, et à la réduction des peines lourdes à l’encontre des pharmaciens.
La profession de la pharmacie a été mise à mal ces dernières années par un certain nombre de conditions. D’abord, le boom des nouvelles installations qui ont intensifié la concurrence. Le Maroc compte près de 9.000 pharmacies, ce qui est exagéré par rapport au nombre de la population. Il y en aurait une pour près de 3.500 habitants. La norme préconisée par l’OMS est une pharmacie pour 5.000 habitants. Par ailleurs, la faiblesse du pouvoir d’achat et la non généralisation de la couverture médicale n’arrangent pas les choses. Leconomiste
Lu 5004 fois Dernière modification le lundi, 06 août 2007 09:37

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