L’année 2006 dans les universités commence sous le signe du forcing des étudiants d’Al Adl Wal Ihsane. Le boycott des examens du premier semestre en est la première manifestation. L’année qui commence promet bien des bras de fer.
Les étudiants de la Faculté des sciences de Ben M’Sick (université Hassan II) ont boycotté les examens, prévus hier 2 janvier 2006, du premier semestre de la présente année universitaire. Ceux de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales Agdal (Université Mohammed V à Rabat) s’apprêtent à en faire autant ce mardi alors que les étudiants de la faculté de droit de Mohammédia sont parvenus à arracher un « acquis » en obtenant le report des mêmes examens au 17 janvier 2006.
Au Maroc, l’année scolaire est une année de repos entrecoupée de quelques jours de travail. En 2006, en un mois, 23 jours de repos sont prévus.
De tous les fonctionnaires marocains, ce sont les enseignants qui totalisent le plus de congés payés.
Cette année, ils pulvérisent encore tous les records. En plus de leur congé annuel qui dure près de trois mois, ils bénéficient de 47 jours de repos supplémentaires. Soit, deux jours de plus que leur record précédent. Ceci, sans compter des journées de grèves éventuelles que la plupart des enseignants ne ratent jamais.
Les participants à une rencontre sur la relance de l'enseignement préscolaire organisée, jeudi à Smara, ont plaidé pour la création d'un centre de formation des éducateurs pour enfants, soulignant la nécessité de tirer profit des méthodes modernes d'enseignement.
Tout en mettant l'accent sur l'impératif d'ouverture de l'enseignement public sur les établissements du secteur privé, les intervenants ont appelé à la création de partenariats avec la faculté des sciences de l'éducation et les centres de formation d'instituteurs. Ils ont également souligné la nécessité de création d'ateliers de formation au niveau local, régional et national, insistant sur l'implication des collectivités locales et des institutions bancaires pour le financement de la formation au profit des éducateurs et des éducatrices pour enfants.
On se souvient des Dents du topographe, mordante chronique de la vie d'un jeune au Maroc (prix Decouverte Albert Camus). Le narrateur avait un regard trop lucide, et un besoin de liberté trop imperieux pour se resigner aux compromissions ou à la confortable mollesse que lui assurait son poste de haut cadre.
Il choisissait l'exil. Fouad Laroui, lui, l'avait bien sur precedé dans les froides contrées d'Europe. Pour y étudier d'abord, pour y enseigner dans les universités ensuite. Ingenieur de l'Ecole des Ponts et Chaussees, docteur de l'Ecole des Mines, il a fait apres ce brillant parcours une tentative meritoire et concluante de retour " au pays " : un passage de trois ans a l'OCP (Office cherifien des phosphates).
La confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et le département de l'éducation nationale ont signé une convention de partenariat pour un rapprochement interactif entre le monde entreprenerial et le milieu de l'enseignement supérieur.
Cet accord destiné à déblayer le fossé séparant l'université de l'entreprise a été signé entre le ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique et la CGEM, à l'issue d'une journée de réflexion,
Cher marocain, chère marocaine
Pourriez vous me dire la raison pour laquelle notre si belle langue"marocaine" a laissé place à la langue française? Est-ce un complexe d'infériorité de bourgeoisie? la plupart de nous n'osent pas avouer qu'eux mêmes se trouvent perdus!!!
Relents de protectorat sûrement; pli pris chaque jour au travail où souvent est francisé peut-être, problème d'identité, aucune idée; manie délite? hmm...pas sûr. L'élite a toujours une longueur d'avance et demain elle parlera chinois si c'est in et si les affaires l'imposent, mais en tout cas, aujourd'hui, son truc, c'est l'English avec de préférence un accent américain et un ton de voix plus haut. ça la pose.
Depuis l’application de l’horaire continu dans l’Administration, beaucoup de choses ont changé dans la vie des fonctionnaires et de leurs enfants. Ces derniers, faute de pouvoir manger à la maison entre midi et 14 heures, consomment généralement des sandwichs froids préparés la veille. Jusqu’à quand ?
Il est presque midi. Les parents viennent récupérer leurs enfants à leur sortie d’école. Les fonctionnaires, eux, s’arrangent du mieux qu’ils peuvent pour être là. «Mon mari et moi, nous travaillons toute la journée avec une demi-heure de pause à l’heure du déjeuner. Je me suis arrangée avec ma direction pour pouvoir récupérer ma fille à midi.
Elle se souvient s’y être mariée, il y a très longtemps, avec un forgeron, mais son mari “ne travaillait pas bien et avait toujours des problèmes d’argent”. Une ribambelle d’enfants l’attend au détour et un destin qui finit par s’entremêler dans les lignes rouges de l’existence desquelles on ne revient plus… Le mari meurt en 1980 d’un cancer de poumon. Les deux grands gaillards de la maison tournent mal et vivotent de petites affaires entre deal, vols et séjours répétés en prison. Ses filles commencent à découcher pour se prostituer ou “se marient mal comme moi”, dit-elle, reproduisant son propre schéma. L’aîné, avoue-t-elle d’une voix imperturbable qui n’est plus concernée par les drames, “est mort dans un accident de voiture… il a eu la tête et un bras coupés”, alors que l’autre fils “est actuellement à la prison de Oukacha, à Casablanca”. La petite femme, recroquevillée en fœtus sur les cartons, vit sa pièce tragique où elle a été enfermée pendant soixante-dix ans. “Ya ouldi, je n’ai rien fait à Allah ni aux hommes, termine-t-elle. Pendant très longtemps, je pensais que j’allais être préservée des malheurs de la vie mais je me suis trompée. Je n’aurai jamais cru qu’une personne de mon âge allait se retrouver dans la rue et vivre dans l’indifférence totale”. D’autres Zineb squelettiques aux visages anonymes, transfuges abominables de notre culture, errent en attente de la mort dans les rues froides des grandes villes. Finis le pays-famille, la tribu-nation, la légende des Anciens qui se la coulent douce et des Enfants bénis qui jouent les sauveurs à l’arrivée !