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samedi, 21 octobre 2006 04:31

Pyongyang semble jouer l'apaisement, Condoleezza Rice dubitative

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La Corée du Nord semble avoir opté pour l'apaisement, plusieurs sources ayant écarté la perspective d'un deuxième essai nucléaire à court terme, alors que la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice achevait sa tournée asiatique.
Avant de quitter Pékin, troisième étape de cette tournée, pour se rendre à Moscou, Rice a jugé vendredi l'attitude de Pyongyang toujours aussi belliqueuse et a douté de ses intentions quant à la reprise des négociations multilatérales sur son programme nucléaire.
Kim Kye-gwan, principal négociateur nord-coréen sur ce dossier, a pourtant affirmé un peu plus tard devant les caméras d'ABC que son pays souhaitait renouer ce dialogue interrompu il y a un an.

Selon une source diplomatique chinoise citée par l'agence de presse sud-coréenne Yonhap, le numéro un nord-coréen, Kim Jong-il, a assuré à l'émissaire chinois Tang Jiaxuan, dépêché à Pyongyang pour tenter de sortir la crise de l'impasse, que son pays n'envisageait pas d'effectuer de nouveaux tirs expérimentaux.

Rice, qui s'est entretenue la veille avec le diplomate chinois, a toutefois indiqué samedi qu'il n'avait pas évoqué le sujet. "Tang ne m'a pas dit que Kim Jong-il avait présenté des excuses pour l'essai ou qu'il ne procéderait jamais à un autre test", a-t-elle déclaré aux journalistes qui l'accompagnaient entre Pékin et Moscou.

"Les Nord-coréens souhaitent à mon avis une escalade de la tension", a ajouté Rice.

Taro Aso, chef de la diplomatie japonaise, a dit, lui aussi, avoir été informé que Kim n'entendait pas procéder à un nouveau tir, tout en précisant que l'information n'avait pu être confirmée, rapporte l'agence de presse Kyodo.

"Nous n'avons pas dit qu'il y aurait un nouvel essai. D'autres l'ont dit", a pour sa part souligné Kim Kye-gwan, sur le plateau de l'émission "Good Morning America", d'ABC.

Soufflant le chaud et le froid, les autorités nord-coréennes se sont félicitées que 100.000 personnes se soient rassemblées vendredi à Pyongyang pour célébrer le premier essai nucléaire, conduit le 9 octobre.

INSPECTIONS "SCRUPULEUSES"

"L'essai nucléaire était l'expression de l'indépendance et du droit légitime de la RPDC (République populaire démocratique de Corée) en tant qu'Etat souverain", a par ailleurs affirmé Choe Thae-bok, membre éminent du Parti des travailleurs coréens, cité par l'agence de presse officielle KCNA.

La secrétaire d'Etat américaine a achevé sa tournée asiatique sans avoir obtenu d'engagements fermes sur les modalités d'application des sanctions internationales que le Conseil de sécurité des Nations unies a infligées samedi dernier à Pyongyang.

Les autorités chinoises ont fait savoir qu'elles rempliraient leurs obligations sans toutefois préciser comment. Pékin craint que des contrôles en pleine mer ne fassent qu'exaspérer les Nord-Coréens et n'aggravent la crise.

La Chine a assuré qu'elle mènerait des inspections "scrupuleuses" du fret à sa frontière avec la Corée du Nord, mais Rice, prudente, a dit qu'elle allait "attendre de voir".

Pékin craint avant tout les répercussions d'un effondrement de son voisin coréen qui pourrait menacer la stabilité à ses frontières.

Le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, a réitéré la position de Pékin selon laquelle les négociations étaient préférables au recours à la manière forte.

"Il est dans l'intérêt de l'ensemble des parties de résoudre la question nucléaire coréenne par la diplomatie et le dialogue. Je ne vois aucune autre possibilité", a-t-il dit.

Le quotidien japonais Asahi Shimbun fait état samedi de restrictions dans les exportations chinoises vers la Corée du Nord, notamment en qui concerne le pétrole et l'électroménager.
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