vendredi, 09 novembre 2007 07:07

zapatero doit reconnaître la souveraineté du maroc sur sebta et mellilia (tawfiq al-madini) .

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Le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero devrait reconnaître la souveraineté du Maroc sur les deux villes marocaines occupées de Sebta et Mellilia, souligne l'écrivain et journaliste tunisien Tawfiq Al-Madini.


Si Zapatero veut s'associer aux Marocains dans l'édification d'un bassin méditerranéen dépourvu de conflits, l'Espagne n'a d'autre alternative que de "reconnaître la souveraineté marocaine sur les deux villes, que corrobore d'ailleurs l'histoire et diverses considérations d'ordre humain", ajoute-t-il dans un article publié vendredi par le quotidien libanais An-Nahar sur la visite du roi Juan Carlos d'Espagne dans les deux présides.

Ainsi, souligne Al-Madini, le chef du gouvernement espagnol devrait plutôt "agir dans le sens d'un démantèlement de l'occupation au lieu de la consacrer".

Sous le titre "visite du Roi Juan Carlos à Sebta et Mellilia : la rupture que l'on veut avec l'ère coloniale", M. Al-Madini précise que cette initiative a été une "source de tension" entre le Maroc et l'Espagne.

Cette visite a eu lieu à l'incitation du chef du gouvernent Luis Zapatero qui cherche, dans la perspective des élections de mars prochain, à "couper le chemin devant son adversaire de la droite, le Parti populaire, et à entrer dans les grâces des électeurs ultra conservateurs qui réclament sans cesse l'affirmation de l'hispanité des deux villes".

L'auteur de l'article rappelle que Zapatero lui-même avait effectué une visite dans les deux villes en 2006, qui fut la première d'un chef du gouvernement espagnol depuis 25 ans.

Cette visite avait jeté de l'ombre sur l'avenir des relations entre Rabat et Madrid en ramenant en surface des sensibilités que les deux pays voudraient bien, en ces temps-ci, garder dans les profondeurs, souligne-t-il.

M. Al-Madini souligne que seules des négociations et des ententes peuvent induire une conciliation entre la revendication légitime du Maroc réclamant le recouvrement de sa souveraineté sur les deux villes et la situation de facto qui prévaut dans ces présides occupés.

"L'heure de la liquidation du colonialisme espagnol, des Philippines à l'Amérique latine en passant par la jungle africaine, avait sonné il y a des décennies et rien ne justifie plus le maintien, sous occupation, de territoires qui servaient jadis de carte à jouer dans le conflit historique avec le Maroc", écrit-il.

La visite du Roi Juan Carlos a provoqué une "grande déception" chez les Marocains, a-t-il relevé, rappelant les déclarations des dirigeants des forces politiques marocaines et notant que l'initiative du souverain espagnol allait à contre sens des attentes des deux pays quant à l'esprit de compréhension, de bon voisinage et de coopération dans le cadre d'un partenariat stratégique que Rabat et Madrid doivent privilégier. Elle a également mis le chef du gouvernement espagnol en contradiction avec sa propre politique de bon voisinage.

"L'Espagne moderne, qui a produit un modèle réussi de démocratie et qui a eu le courage de se débarrasser de l'héritage de Franco, est appelée aujourd'hui à rompre avec son vieil héritage du colonialisme", conclut-il.

MAP

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