mardi, 01 novembre 2005 02:32

Comment vivre entre époux et en famille sous le nouveau code de la famille ?

Évaluer cet élément
(0 Votes)
Les rapports propres aux époux
On peut dire sans hésitation, qu’en matière de rapports entre époux, le code de la famille fait sa révolution contre l’esprit qui régnait dans l’ancienne moudawana. Celle-ci ne considérait pas les époux comme partenaires. Car la relation du mariage ne produisait pas pour eux les mêmes effets. Avec les textes auparavant applicables, le mariage avait, certes, certains effets communs, mais à côté, les droits de l’un des époux étaient des obligations de l’autre, aucun devoir mutuel d’entraide et d’assistance (la femme avait automatiquement le droit de demander le divorce pour indigence du mari, même si elle avait une fortune personnelle). Aussi, par le mariage, la femme engageait sa personne (obligations de fidélité, devoir d’obéissance, respect des parents du mari…) alors que le mari engageait ses finances (devoir d’égalité entre les épouses en cas de polygamie, devoir d’entretien…).
Avec le code de la famille, les époux ont, désormais, des droits et devoirs réciproques (article 51 du code de la famille) dont la nouveauté réside en :
“La prise en charge par l’épouse avec son époux de la responsabilité de la gestion des affaires du foyer familial et des enfants” (alinéa 3 de l’article 51 du code de la famille).
“La concertation en matière de décisions relatives à la gestion des affaires familiales, des enfants et de planning familial” (alinéa 4 de l’article 51 du code de la famille).
“Les bons rapports de chacun d’eux vis-à-vis des parents de l’autre, de leur rendre visite et les recevoir dans la limite des convenances” (alinéa 5 de l’article 51 du code de la famille).
Ainsi, les époux qui sont tenus de bons rapports et du devoir de cohabitation, (obligations qui existaient déjà dans l’ancienne moudawana) sont désormais considérés comme partenaires égaux et responsables conjointement pour toutes les affaires familiales. Celles-ci vont des charges et de la gestion du ménage jusqu’au respect mutuel des parents de chacun, en passant par le devoir de concertation et la prise de décisions pour les enfants et le planning familial.
Conséquence logique du nouvel esprit qui doit régner dans la famille :
- D’abord, l’abolition du devoir d’obéissance de la femme au mari. Dans leurs rapports quotidiens, aucun des époux ne commande l’autre : ils se respectent mutuellement.
- Ensuite, la reconnaissance de la participation de la femme aux charges du ménage.
Lu 12997 fois Dernière modification le mercredi, 11 octobre 2006 05:12

Laissez un commentaire

Assurez-vous d'indiquer les informations obligatoires (*).
Le code HTML n'est pas autorisé.