Avec le code de la famille, les époux ont, désormais, des droits et devoirs réciproques (article 51 du code de la famille) dont la nouveauté réside en : “La prise en charge par l’épouse avec son époux de la responsabilité de la gestion des affaires du foyer familial et des enfants” (alinéa 3 de l’article 51 du code de la famille). “La concertation en matière de décisions relatives à la gestion des affaires familiales, des enfants et de planning familial” (alinéa 4 de l’article 51 du code de la famille). “Les bons rapports de chacun d’eux vis-à-vis des parents de l’autre, de leur rendre visite et les recevoir dans la limite des convenances” (alinéa 5 de l’article 51 du code de la famille). Ainsi, les époux qui sont tenus de bons rapports et du devoir de cohabitation, (obligations qui existaient déjà dans l’ancienne moudawana) sont désormais considérés comme partenaires égaux et responsables conjointement pour toutes les affaires familiales. Celles-ci vont des charges et de la gestion du ménage jusqu’au respect mutuel des parents de chacun, en passant par le devoir de concertation et la prise de décisions pour les enfants et le planning familial. Conséquence logique du nouvel esprit qui doit régner dans la famille : - D’abord, l’abolition du devoir d’obéissance de la femme au mari. Dans leurs rapports quotidiens, aucun des époux ne commande l’autre : ils se respectent mutuellement. - Ensuite, la reconnaissance de la participation de la femme aux charges du ménage. |