Pour y parvenir, un renforcement des patrouilles côtières conjointes de la Garde civile espagnole et de la Gendarmerie royale marocaine, l'échange d'officiers de liaison et le lancement de patrouilles mixtes avec les garde-côte mauritaniens ont été annoncés.
L'île de Fuerteventura, aux îles Canaries, accueillera les officiers de liaison marocains et mauritaniens, tandis que d'autres officiers de liaison marocains seront déployés à Almeria. Le programme de lutte contre l'immigration clandestine sera initialement doté de 2 millions d'euros et sera placé sous la tutelle de la garde civile espagnole.
Courant sur la période 2006-2008, Hippocampe, qui fait partie de l'initiative européenne sur les routes de migration, est dirigé conjointement par l'Espagne, le Maroc, la Mauritanie, le Cap Vert, le Sénégal, l'Italie, l'Allemagne, le Portugal, la France et la Belgique.
Le Maroc reste le principal point de contact pour des milliers d'immigrants clandestins originaires de toute l'Afrique. L'Espagne est très préoccupée par ce problème, dans la mesure où elle est le principal point de transit vers les autres pays de l'Union.
Dans les pays touchés par ce problème de l'immigration clandestine, Hippocampe envisage la mise en place de politiques efficaces de lutte contre le trafic d'êtres humains, l'instauration d'un dialogue sur les questions liées aux migrations au sein du Maghreb et de l'Afrique subsaharienne, et le soutien et l'implication du Maroc, de la Mauritanie, du Cap Vert et du Sénégal dans la lutte contre ce phénomène.
Dans le cadre de ce programme, des centres de surveillance maritime régionaux ont été mis en place dans les villes espagnoles de Las Palmas aux Canaries, d'Algeciras sur le détroit de Gibraltar, et de Valence dans l'est du pays -- avec un centre de coordination nationale à Madrid.
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