Cette Conférence de trois jours représente une opportunité pour plusieurs pays affectés par le virus H5N1 d'évoquer leurs expériences respectives et le degré de mobilisation et de préparation pour faire face à cette menace.
Elle sera également marquée par une intervention du Premier ministre indien, M. Manmohan Singh, qui doit souligner la nature particulière de la menace et aborder les grandes lignes d'une feuille de route devant permettre de renforcer les capacités de réaction et d'aider les pays à travailler de concert pour mieux contenir la propagation du virus H5N1 et faire face à cette pandémie.
Dans son intervention d'ouverture, M. Ramadoss a rappelé que pas moins de 61 pays ont été affectés par la grippe aviaire depuis 2003, en invitant chaque pays à mettre au point sa propre feuille de route pour développer ses capacités et définir des objectifs et un calendrier pour relever le défi d'une éventuelle pandémie.
Il s'est, également, attardé sur le cas de l'Inde et les moyens mobilisés avant de rappeler que le sous-continent s'est enfin libéré du fléau en novembre dernier seulement et après avoir mis en place un dispositif de vigilance, régulé l'utilisation de l'anti-viral "Oseltamivir" produit localement, et mis en oeuvre des mesures draconiennes allant du recours à des laboratoires de pointe au profit de la santé humaine et animale à l'imposition de normes strictes en matière de bio-sécurité.
Le ministre indien a évoqué le rapport intérimaire plutôt optimiste publié la semaine dernière sur la "Gestion de la grippe aviaire et l'état de préparation à la pandémie" par le Coordonnateur du Système des Nations unies pour la grippe et la Banque mondiale qui fait état d'une amélioration de la réaction des pays à la maladie, mais qui souligne, aussi, le besoin pour plus d'efforts au niveau de la coordination entre pays dans le domaine de la planification.
Cette conférence, a-t-il affirmé, répond à ce besoin pour une meilleure coordination pour faire face à ce nouveau défi qui ne connaît pas de frontières.
MAP
