mercredi, 12 décembre 2007 06:19

un médicament pour contrer les effets secondaires de la trithérapie .

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Un nouveau traitement du syndrome de lipodystrophie, l'un des effets secondaires des thérapies antirétrovirales utilisées pour combattre l'infection du VIH/sida, pourrait voir le jour d'ici quelques années grâce à des travaux menés en partie à l'Université McGill, à Montréal, rapportent les médias canadiens.


Le syndrome est causé par des dérèglements métaboliques et se traduit par une lipidémie (taux de gras dans le sang) et une glycémie (taux de sucre dans le sang) ainsi que par une diminution générale des tissus graisseux et une augmentation des tissus graisseux profonds de l'abdomen.

Ces importantes modifications physiques affectent la qualité de vie des personnes sous traitement et poussent certaines d'entre elles à abandonner leur médication.

La conséquence la plus grave liée à ce syndrome est un risque cardiovasculaire plus élevé à long terme.

Les chercheurs ont développé une molécule synthétique du facteur de libération de l'hormone de croissance dont l'action régule le taux d'hormone de croissance qui contrôle à son tour une multitude de processus métaboliques.

L'efficacité de cette molécule pour réduire la masse de tissus graisseux profonds, mais aussi la lipidémie dans le sang, a été initialement confirmée par un petit essai clinique publié en 2005. Les résultats actuels portent sur la phase III de l'essai clinique et les conclusions sont claires : les patients traités avec la molécule (tésamoréline) ont vu leur masse graisseuse abdominale diminuer de 15 PC en moyenne, contre une augmentation moyenne de 5 PC pour le groupe placebo. De plus, les effets secondaires sont minimes. Un second essai clinique est en cours pour confirmer ces données. Si cette deuxième étude est aussi concluante que la première, la tésamoréline pourrait devenir une option thérapeutique disponible pour traiter la lipodystrophie associée au VIH dans quelques années, selon le Dr Julian Falutz, Directeur de la clinique métabolique du VIH au Centre Universitaire de santé McGill.

Les résultats de ces récents travaux menés conjointement par des chercheurs du Centre Universitaire de santé McGill et de l'Hôpital Général du Massachusetts sont publiés dans le New England Journal of Medicine.
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