samedi, 21 avril 2007 09:28

magic draâ à zagora un liesse cosmopolite sur les rythmes universels

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Qu'est ce qui pourrait créer une alacrité collective et une ambiance cosmopolite dans une petite ville au seuil du désert, sinon des rythmes musicaux authentiques ? La preuve a été apportée, vendredi soir à Zagora, à l'occasion du festival international des musiques africaines.


Que ce soit avec la troupe Gnaoua Khamlia venus d'Erfoud (Errachidia) ou avec le groupe musical allemand de Melo Band, l'enchantement était le même, l'enjouement était identique et l'allégresse avait les mêmes traits.

Quelques milliers de gens de différentes nationalités avaient le même enthousiasme. Ne dit-on pas d'ailleurs, que la musique est un trait d'union culturel des plus efficients. Côte à côte, les nationaux comme les hôtes de cette ville aux paysages naturels et oasiens panoramiques chantaient et dansaient ensemble.

Aussi bien les airs du Hadjhouj que ceux de la basse, le langage musical et artistique unissait une foule multiethnique et l'appréhension humaine avait le même engouement : Une communion sans faille.

Les membres de la troupe Gnaoua Khamlia, tous des jeunes qui démontrent que la relève en la matière est réellement assurée, ont pu présenter une chorégraphie. Avec leurs traditionnels crotales ½qrakebs , tambours et hadjouj, ils ont puisé dans un répertoire séculaire certes, mais aussi très profond en matière de sentiment humain.

A la faveur d'un public qui acculait la troupe à rester sur scène, les gnaouis ont créé une ambiance spirituelle certaine et prouvaient que la pluralité de nos registres culturels et musicaux ainsi que le brassage de nos répertoires font la richesse d'un pays authentique mais aussi ouvert sur l'autre et sur l'avenir.

Signe frappant de cette première édition du festival ½Magic Draâ , le métissage culturel allait être cristallisé à travers la montée sur scène du chanteur universel marocain Houssain Kili qui allait donner la réplique à Melo Mark (chef du groupe allemand Melo Band), rebaptisé Daoued pour s'être reconverti récemment à l'Islam, dans un verbe qui chante l'amour, la paix et la cohabitation.

Très discipliné tout au long du spectacle, le public, qui comptait plusieurs familles, campait sur la place de la province, bien que l'animateur Driss El Jay, résident en Allemagne, annonçait la fin de la soirée.

Une soif qui n'a été apaisée qu'une fois proclamé le programme du lendemain. La soirée du samedi soir sera marquée par ailleurs par la montée sur scène du chanteur sud-africain Shabalala et la chanteuse capverdienne Therizina Araujo.
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