M. Skalli, qui s'exprimait lundi lors d'un point de presse dans le
cadre de cette 1-ère édition du Festival, placé sous le Haut patronage
de SM le Roi Mohammed VI, a affirmé que ce projet qui était en
gestation depuis trois ans, est aujourd'hui une réalité portée par tout
le monde. "C'était une idée en gestation mais elle dépendait du temps
et du lieu pour sa concrétisation", a-t-il confié.
Faisant part du succès retentissant enregistré par les veillées soufies
organisées en marge du festival de Fès des musiques sacrées du monde et
de l'intérêt qu'elles suscitaient auprès du public, il a précisé qu'il
y a donc plus de sens à préparer une nouvelle étape, selon un nouveau
concept, d'où l'idée intéressante de l'organisation d'un festival de
culture soufie.
Le soufisme, fort de sa culture reconnue à travers le monde, peut
servir de levier de développement comme c'est le cas en Turquie et en
Malaisie notamment, a-t-il souligné. D'ailleurs, a-t-il poursuivi,
cette première édition s'avère prometteuse puisque des conférenciers
représentant une douzaine de pays y ont adhéré et plus de 600
personnes, marocains et étrangers, y constituent le parterre de
spectateurs.
Par ailleurs, ce festival qui se déroule dans des lieux prestigieux et
historiques comme le Palais Mokri, la bibliothèque Qaraouyine et la
medersa Bouanania, milite à la fois pour le développement du tourisme
culturel et spirituel.
La medersa Bouanania ouvre ses portes, pour la première fois depuis des
siècles, aux conférenciers et aux débats, retrouvant ainsi, le temps du
festival, sa fonction originelle et ce, grâce au soutien apporté aux
organisateurs par les ministères de la Culture et des Habous et
affaires islamiques.
De même, c'est dans le cadre de ce festival, que le grand projet initié
par le conseil régional du tourisme "Ziarates Fès", alliant
spiritualité et action en conformité avec le concept "soufisme et
développement humain", a été lancé.
Ce projet concernant "le logement chez l'habitant" au sein de la médina
est le meilleur moyen d'associer le tourisme au développement humain,
selon M. Skalli.
Tout en signalant que la première édition de ce festival a nécessité
une enveloppe budgétaire de l'ordre de 1 million de DH, M. Skalli a
conclu en faisant part d'un souhait : la création d'un institut mondial
du soufisme à Fès, cité qui en possède les racines profondes.