Avec le code de la famille, le remariage de l’époux encore engagé dans les liens d’un mariage n’est plus un droit, c’est une permission soumise à une autorisation du juge. Ainsi, le code de la famille coupe court à toutes les surenchères et revendications saugrenues qui, à court d’arguments pour convaincre des bienfaits de la polygamie, la présentent comme étant un droit des femmes. Ils omettent de préciser que c’est au détriment de celui de la première épouse que la deuxième va exercer son droit d’épouser un homme déjà lié à une autre femme. Désormais, la voie qui mène à la polygamie n’est qu’entrouverte. Le mariage polygamique est soumis, par les nouveaux textes, à de sévères restrictions. : 1- lorsqu’une injustice est à craindre entre les épouses. 2- Lorsque l’épouse aurait exigé de son époux qu’il s’engage à ne pas lui joindre une autre épouse. La première règle n’est qu’une application des injonctions divines “Si vous craignez d’être injuste, n’en épousez qu’une” et “vous ne pouvez traiter toutes vos femmes avec égalité, quand bien même vous y tiendriez” (versets 3 et 129, Les femmes). La deuxième, consacre le principe selon lequel le contrat est la loi des parties qui sont tenues d’en respecter les clauses. Avec cette règle, le législateur permet à la première épouse d’inclure dans le contrat de mariage une clause de monogamie qui ferme complètement la voie de la polygamie à son conjoint, tant que leur mariage n’est pas dissous. |